« Depuis l’avènement de la transition, l’OIF, au lieu d’accompagner le Mali dans la réalisation des aspirations légitimes de son peuple, s’est illustrée par l’application sélective des sanctions et le mépris pour la souveraineté du Mali », a indiqué le ministère des affaires étrangères malien dans une lettre adressée à son homologue français, la France étant le siège de l’OIF.
Le Mali, membre fondateur de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) – devenue l’OIF – rappelle pourtant son attachement historique aux valeurs de la Francophonie. Toutefois, il estime que son maintien au sein de l’organisation est « incompatible » avec ses principes constitutionnels.
La décision du Mali intervient au lendemain d’une annonce similaire de ses deux voisins et alliés nigérien et burkinabè qui ont annoncé lundi leur retrait de l’OIF.
L’OIF, « au lieu d’accompagner ces pays dans la réalisation des objectifs légitimes de leurs peuples, (…) s’est illustrée par l’application sélective de sanctions sur la base de considérations géopolitiques et le mépris pour leur souveraineté », ont affirmé les ministres des Affaires étrangères de l’AES dans un communiqué conjoint mardi soir.
En qualité de membres fondateurs de l’organisation, au Sommet de Niamey qui a donné naissance, le 20 mars 1970, à l’Agence de Coopération Culturelle et Technique devenue l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) en 1998, puis l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 2005, les trois pays formant l’Alliance du Sahel accusent l’organisation de devenir « un instrument politiqué téléguidé ».
Basée à Paris, l’OIF compte désormais 91 États et gouvernements avec pour mission de promouvoir la « langue française et la diversité culturelle et linguistique », « la paix, la démocratie et les droits de l’Homme », ou encore « d’appuyer l’éducation ».
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