Malgré sa suspension de l’Union africaine depuis août 2020, le Mali renforce sa coopération avec le Libéria et apporte son soutien à la candidature de Monrovia pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies en 2026-2027.
Le Mali, suspendu de l’Union africaine suite à la rupture de l’ordre constitutionnel en août 2020, maintient une diplomatie active sur la scène internationale. Cette politique s’est notamment illustrée lors de la visite d’une délégation libérienne à Bamako le 13 mars 2025, conduite par la ministre des Affaires étrangères Sara Beysolow Nyanti, qui a été reçue par le président de la Transition malienne, le général Assimi Goïta.
Cette rencontre de haut niveau a permis à Monrovia de solliciter officiellement le soutien de Bamako dans sa campagne pour un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2026-2027.
La position du Mali sur l’échiquier international pourrait s’avérer précieuse pour Monrovia, malgré son retrait officiel depuis janvier, en compagnie du Burkina Faso et du Niger, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Le Mali, qui cultive des relations privilégiées avec des puissances comme la Russie et la Chine, toutes deux membres permanents du Conseil de sécurité, pourrait mobiliser ces partenariats stratégiques au bénéfice de la candidature libérienne.
À la tête de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Burkina Faso et le Niger, Bamako peut également tirer parti de sa présence dans diverses organisations telles que le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) et la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) pour soutenir les ambitions du Libéria.
L’Algérie, la Sierra Léone et la Somalie occupent actuellement les sièges africains non permanents au Conseil de sécurité, avec des mandats s’étendant du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2026. L’Algérie a assumé la présidence du Conseil en janvier dernier.
Ce soutien diplomatique du Mali au Libéria témoigne de la volonté de Bamako de rester un acteur influent sur la scène internationale, en dépit des défis politiques internes et des sanctions internationales auxquelles le pays fait face.
MD/ac/Sf/APA
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