Le marché aux épices de Pointe-à-Pitre, zone de tension entre revendeurs et commerçants installés

Les revendeurs, délogés de la rue piétonne de Pointe-à-Pitre, pour le marché aux épices, se sentent à nouveau menacés. Un arrêté municipal, en date du 19 mars, interdit désormais la vente de souvenirs, de tissus ou de produits importés. Seuls les produits alimentaires ou issus de l’agro-transformation restent autorisés. Il s’agit d’un nouvel épisode dans le bras de fer entre les revendeurs et les commerçants installés. La mairie tente de jouer les arbitres.

Le marché aux épices est un lieu incontournable et touristique de Pointe-à-Pitre. Carrefour de rencontres où se mêlent des vendeurs de souvenirs, objets divers et produits du terroir… Mais devenu depuis peu, le carrefour de la discorde.


Au marché aux épices de Pointe-à-Pitre, seules les denrées alimentaires locales ou des produits de l’agro-transformation sont autorisés depuis le 19/03/2024


Les commerçants sédentaires protestent contre la présence de revendeurs parmi les artisans, les accusant pour certains de concurrence déloyale et pour d’autres de squatter l’entrée de leurs magasins.

Si la vente ambulante ne fait pas l’objet d’autorisation particulière, elle peut en revanche faire l’objet d’interdiction comme c’est le cas depuis le 19 mars dernier.

Cet arrêté a pour but de clarifier la situation, de faire connaître les dispositions qu’on a prises et donner à la police un instrument pour faire respecter ces nouvelles dispositions notamment par une amende ou la confiscation des marchandises vendues.

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre

Les revendeurs se disent, être dans une précarité financière importante, n’ayant plus de lieu où exercer leur commerce ce que conteste le maire.

Un espace de la rue Frebault à la fontaine où le Gwoka joue le week-end est à disposition. Il ne peut pas contenir beaucoup mais certains pourront se mettre là. Les autres pourront se mettre sur la place de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul. Nous ne voulons pas bannir les revendeurs, bien au contraire.

Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre

Entre les revendeurs très attachés à leur gagne-pain et les commerçants sédentaires soucieux de sauvegarder leurs intérêts, difficile en tout cas, de satisfaire tout le monde.

 

 


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