le ministre Hogan ordonne aux CED d’obéir d’ici la fin de semaine

Le ministre de l’Éducation, Bill Hogan, veut que les conseils d’éducation francophones abandonnent leurs politiques qui permettent aux élèves LGBTQ+ de choisir leurs pronoms et prénoms sans consentement parental d’ici la fin de la semaine.

Bill Hogan a déjà dit aux conseils d’éducation de districts (CED) de la province de respecter la politique provinciale sur la question de l’utilisation des pronoms d’élèves transgenres et non binaires.

Ses lettres envoyées aux CED n’ont pas porté fruit. Il a monté le ton, mercredi, lorsqu’il a affirmé à des journalistes qu’il s’attend à ce que les CED francophones se plient à sa directive d’ici la fin de la semaine, tout en refusant d’écarter la possibilité de dissoudre ces conseils.

Ces conseils d’éducation ont adopté leur propre politique sur l’usage des pronoms et prénoms d’élèves transgenres et non binaires. Elle est différente de la politique 713 provinciale, qui nécessite le consentement parental pour l’utilisation des pronoms choisis par ces élèves s’ils ont moins de 16 ans.

Dans une lettre datée du 22 avril fournie à l’Acadie Nouvelle par le ministère, le ministre déplore le refus des CED de se conformer à ses demandes de retirer leur politique de leur site web et de cesser de l’appliquer dans les écoles. Il déclare aussi que les politiques sur l’identité de genre des CED francophones sont révoquées.

«Votre défi de directives claires ne me laisse aucun autre choix que de vous aviser que [votre politique] est maintenant abrogée et toute copie de cette politique doit être immédiatement retirée du site web», indique-t-il.

Il y affirme qu’il s’attend à ce que les CED respectent la Loi sur l’éducation et qu’ils se plient à l’orientation du ministère.

M. Hogan a affirmé mercredi qu’il a donné un peu plus de temps aux CED francophones à répondre à cette lettre en attente d’une réunion du conseil d’éducation du District scolaire francophone Sud prévue pour mercredi soir. Le conseil n’a pas encore eu de réunion depuis la réception de cette lettre du ministre, selon une porte-parole du DSFS.

S’ils ne se plient pas à sa directive, le ministre Bill Hogan affirme qu’il continuera de suivre «le processus» établi dans la loi.

Bien qu’il n’ait jamais écarté la possibilité de dissoudre les CED francophones, le ministre demeure vague sur quelle partie de la Loi sur l’éducation il entend utiliser pour forcer les conseils d’éducation à mettre en œuvre la version provinciale de la politique 713.

La Loi lui donne le pouvoir de demander à la Cour du Banc du Roi de dissoudre un conseil d’éducation.

Il a décidé de faire usage de ce pouvoir contre le conseil d’éducation du District scolaire anglophone Est, qui poursuit son ministère.

Mais elle lui donne aussi le pouvoir nettement moins nucléaire, et plus nébuleux, de «prendre les mesures [correctives] qu’il estime nécessaires» si les districts n’obéissent pas à ses demandes.

Un porte-parole du District scolaire francophone Nord-Ouest a indiqué par courriel que son CED ne voulait pas réagir aux propos du ministre mercredi.

L’Acadie Nouvelle n’a pas reçu de réponse de la part du District scolaire francophone Nord-Est avant notre heure de tombée.

Le président du CED francophone Sud, Michel Côté, a indiqué à l’Acadie Nouvelle que le conseil ne prendra pas position sur la lettre du ministre mercredi soir, puisque les trois CED francophones veulent faire front commun et que les autres conseils n’ont pas encore pu se réunir pour en discuter.

La prochaine réunion du DSFNE ne sera pas avant le 15 mai, et celle du DSFNO est prévue le 22 mai.

Michel Côté n’a pas voulu répondre directement à l’ultimatum lancé par le ministre.

«Nous, on n’a pas eu de communication là-dessus. Le ministre ne nous a jamais officiellement demandé une réponse d’ici vendredi.»

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