Le N.-B. accueille 10 nouveaux médecins étrangers, dont cinq dans le Nord

La première cohorte de médecins étrangers a fini le programme d’Évaluation de la capacité à exercer au Nouveau-Brunswick. Cette façon pour les diplômés internationaux en médecine d’obtenir plus vite un permis a été lancée en 2023.

«Des milliers de Néo-Brunswickois auront accès à un fournisseur de soins primaires grâce au programme d’Évaluation de la capacité à exercer au Nouveau-Brunswick (ECE-NB)», s’est réjouie la cheffe de la direction du Collège des médecins et des chirurgiens de la province, Laurie Potter.

Les 10 premiers médecins étrangers à avoir obtenu leur permis par ce biais commenceront à exercer à Moncton, Campbellton, Bathurst, Miramichi et Woodstock. Ils fourniront des soins à environ 10 000 patients.

Vitalité a choisi cinq de ces nouvelles recrues. Le Restigouche en recevra quatre. La région Chaleur en accueillera un.

L’ECE-NB est une voie alternative à l’obtention du permis d’exercice pour les médecins de famille formés à l’étranger. Elle leur permet de pratiquer plus vite leur métier dans la province depuis octobre 2023.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick finance ce programme grâce à l’entente Travailler ensemble qu’il a signée avec le gouvernement fédéral.

Le Collège des médecins et des chirurgiens du Nouveau-Brunswick (CMCNB) précise que l’ECE-NB est très compétitif.

Les candidats doivent notamment avoir un diplôme en médecine, le droit de travailler dans la province, la maîtrise de l’une des deux langues officielles, trois années de pratique et une réussite à un examen du Conseil médical du Canada.

Stage supervisé 

Pendant l’ECE‑NB, les médecins admissibles participent à un stage d’évaluation clinique de 12 semaines sous la supervision de médecins du Nouveau-Brunswick.

Les candidats retenus apprennent ensuite à connaître le système médical et les normes de la province ainsi que la perspective autochtone. Ils s’engagent enfin à travailler trois ans au Nouveau-Brunswick.

Le Dr Mathias Forgo, un médecin du Burkina Faso, a fait partie de la première cohorte de l’ECE-NB. Il commencera bientôt à travailler au sein d’une équipe de médecins de famille pour le réseau Vitalité dans le Restigouche.

«En tant que francophone, j’ai grandement apprécié que l’ECE-NB me fournisse une voie d’accès au permis et qu’il m’ait autorisé à faire mon évaluation et mes examens dans la langue de mon choix. Je me sens bien accueilli ici», a-t-il témoigné.

La PDG de Vitalité, France Desrosiers, a déclaré qu’il est important pour elle de faciliter l’établissement de nouveaux médecins étrangers dans les communautés desservies par son réseau.

«Ils joueront un rôle clé dans l’amélioration de l’accès aux soins pour des milliers de Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises», a-t-elle assuré.

Le ministre de la Santé, John Dornan, a évoqué l’importance du recrutement à l’international.

«Nous sommes impatients de voir le succès de l’ECE‑NB», a-t-il exprimé.

Recrutement rationalisé 

La présidente de la Société médicale du Nouveau-Brunswick, Lise Babin, raconte que son association aspire à rationaliser le recrutement des diplômés étrangers en médecine et à faciliter leur pratique dans la province depuis plusieurs années.

«Nous avons été heureux de collaborer à cette nouvelle occasion pour les professionnels de la santé hautement qualifiés formés dans d’autres pays », a-t-elle déclaré.

Dre Babin pense que l’ajout de 10 médecins dans le système de santé atténuera en partie la pression qu’exerce la pénurie de ressources humaines sur les hôpitaux.

Une nouvelle cohorte de candidats à l’ECE-NB commencera un stage d’évaluation clinique à l’automne.

Les médecins formés à l’étranger représentent déjà un tiers des médecins autorisés au Nouveau-Brunswick, selon le CMCNB.