Le N.-B. veut réduire « rapidement » des obstacles au commerce entre provinces

Le ministre des Affaires intergouvernementales du Nouveau-Brunswick, Jean-Claude D’Amours, indique que plusieurs des exemptions néo-brunswickoises à l’entente de libre-échange entre les provinces que souhaite supprimer le gouvernement Holt nécessiteront des changements législatifs.

La guerre de tarifs douaniers déclenchée par les États-Unis contre le Canada a poussé les provinces et territoires à revoir les obstacles au commerce intérieur régi par l’Accord de libre-échange canadien.

Les provinces et territoires ont prévu plus de 260 exemptions dans cette entente, conclu en 2018. Le Nouveau-Brunswick compte 31 exemptions, au deuxième rang au pays derrière le Québec (36), selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

Le Nouveau-Brunswick occupe le deuxième rang au pays quant aux exemptions à l’Accord de libre-échange canadien.

Photo : Radio-Canada

On a des protections liées à nos entités comme Énergie NB comme à nos entités municipales aussi. Il y a certaines restrictions ou exceptions basées sur la réalité du Nouveau-Brunswick qui peut être différente d’autres provinces, indique Jean-Claude D’Amours au cours d’une entrevue accordée vendredi à l’émission La matinale, d’ICI Acadie.

Pour réduire le nombre d’exemptions

Le Nouveau-Brunswick a récemment annoncé sa volonté de supprimer la moitié de ses exemptions.

Donc, il y a la première section de neuf exemptions que nous travaillons pour éliminer. Il y en a une qu’on travaille avec d’autres provinces en négociation. […] Puis, on en a d’autres sur la table aussi, précise Jean-Claude D’Amours.

Plusieurs personnes derrière un bureau.

La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, entourée du ministre des Affaires intergouvernementales Jean-Claude D’Amours (à gauche), le ministre responsable d’Opportunités NB, Luke Randall, et le ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches Pat Finnigan lors d’un point de presse mardi 4 mars.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

L’élimination de certaines exemptions et d’autres restrictions, dont la limite à la quantité d’alcool que les Néo-Brunswickois peuvent apporter d’autres provinces, exige des modifications aux lois. On travaille là-dessus actuellement pour le plus rapidement possible faire les modifications, assure M. D’Amours.

On espère ainsi augmenter les échanges commerciaux à l’intérieur du pays.

C’est certain que ça va permettre à certaines provinces ou à des entreprises de faire des appels d’offres ici au Nouveau-Brunswick, mais c’est aussi pour permettre à nos entreprises néo-brunswickoises d’avoir accès au marché canadien et de pouvoir offrir leurs produits et leurs services ailleurs au Canada sans avoir de barrières, explique le ministre.

Environ 532 milliards de dollars de biens et de services ont franchi les frontières provinciales et territoriales en 2023, ce qui équivaut à 18,1 % du PIB du pays, selon Statistique Canada.

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