En Martinique, les loyers impayés explosent, en particulier dans le centre de l’île.
Sur le territoire de la CACEM, près d’un locataire sur deux serait concerné (48,9%). Sur Cap Nord et l’Espace Sud, ce taux est respectivement de 28,8% er 31,1%.
Selon la Caisse d’Allocations Familiales, 813 ménages étaient en situation d’impayé en juillet 2023, que ce soit dans le parc public ou privé.
Séparation, perte d’emploi, accident de la vie… les causes sont multiples. Et sans accompagnement, ces situations peuvent conduire à la précarité ou à l’expulsion.
Des dispositifs pour aider les familles et les bailleurs
Alors, comment la CAF intervient-elle pour prévenir ces situations à risque ? Quels dispositifs existent pour aider les familles et alerter les bailleurs ?
Alex Valmy, responsable adjoint du service social de la CAF de la Martinique, apporte quelques éléments d’explications.
La CAF a, aujourd’hui, cette nécessité d’identifier tous les impayés de loyer, notamment par rapport aux familles bénéficiaires de l’aide au logement. Donc nos familles allocataires. Nous invitons ainsi les bailleurs, dans un délai de deux mois d’impayés de loyer, c’est-à-dire, deux échéances pleines à nous signaler ces impayés. Ce qui nous permet dans un premier temps de conserver l’aide au logement sur un délai de 6 mois et d’inviter, dans une démarche préventive, à mettre en place un échéancier, un plan d’apurement qui permet, au-delà des six mois, de maintenir l’aide au logement, aux familles.
Pour la CAF, cette hausse constatée du nombre de loyers impayés reste néanmoins préoccupante, comme le précise Alex Valmy.
À cause d’événements de la vie, telles que des séparations ou le départ d’enfants, bon nombre de personnes se retrouvent avec une diminution de l’aide au logement. Et, souvent, on se rend compte que les familles priorisent un certain nombre de dépenses en lien avec leur budget et font quelquefois le sacrifice du paiement du loyer. Par rapport à cette situation, notre rôle, c’est de sensibiliser les allocataires au fait qu’il faut absolument s’assurer le paiement des loyers courants. En tout cas, s’il y a une difficulté, la CAF peut intervenir par le biais de ces travailleurs sociaux, sur la base de signalements qui sont faits. Nous souhaitons aussi sensibiliser les bailleurs, parce que bien souvent, ils ont une méconnaissance de nos dispositifs. Et, malheureusement, quand nous avons ces signalements, il est bien souvent un peu tard.
√ Retrouvez l’émission « C’est la Vie Décryptage » sur RCI, ce lundi 24 mars, avec Julie et Florence Treuil, sur ce sujet, de 10h à midi.
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