Le poète et romancier haïtien Anthony Phelps est mort

« Du fond des âges ton cœur sauvage chante à mi-voix. » Les mots d’Anthony Phelps, issu de son texte emblématique Mon pays que voici, résonnent dans le cœur de nombre d’Haïtiens. L’écrivain est mort ce mercredi 12 mars à l’âge de 96 ans, a annoncé un parent à Alterpresse. Il laisse derrière lui une œuvre pléthorique.

Le poète, romancier est conteur était souffrant et avait séjourné à l’hôpital à quelques reprises. Il est mort dans son sommeil, entouré de son épouse et d’une de ses trois filles. Sa vie a été marquée par la souffrance : il a d’abord été emprisonné en Haïti sous le régime dictatorial de François Duvalier, qui a régné de 1957 à 1971.

À LIRE AUSSI Les tendres mémoires de René DepestreAprès un séjour dans le New Jersey pour étudier la chimie, il s’installe au Canada, où il étudie la photographie et la céramique à l’École des beaux-arts de Montréal. L’artiste multiplie les talents : il découvre à la même époque l’écriture radiophonique et fonde, en 1961, la station Radio Cacique. Il fait également partie des fondateurs d’Haïti Littéraire, un groupe de poètes et romanciers haïtiens qui compte également Réginald Crosley, Denis Villard, René Philoctète, Roland Morisseau et Serge Legagneur.

Une œuvre engagée

Dans Le Nouvelliste, Anthony Phelps explique qu’en « formant Haïti Littéraire, on voulait se démarquer en poésie de ce qu’avaient fait nos aînés, et de la négritude. Pour nous, la négritude ne pouvait pas être haïtienne, parce que nous avions déjà fr […] Lire la suite

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