En Guinée, le porte-parole du collectif des sinistrés de Coronthie, ce quartier du centre-ville de Conakry qui a été soufflé par l’explosion spectaculaire d’un dépôt de carburant en décembre dernier a été arrêté. Le porte-parole des victimes, enseignant de profession, a toujours dénoncé l’absence d’assistance des autorités guinéennes, il a été interpellé mardi juste après un cours qu’il donnait à l’école primaire de Tombo 1.
D’après le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, Mamadou Cifo Kè Touré, porte-parole des sinistrés s’apprêtait à quitter l’école quand il a été interpellé par des gendarmes juste après avoir franchi le portail de l’établissement sous les yeux médusés de ses élèves, dont certains font partie des sinistrés.
Les écoliers se sont révoltés. Une vidéo sur les réseaux sociaux montre ces jeunes dans la cour de l’école jetant des pierres sur les gendarmes et trainant leurs camarades au sol, visiblement victimes d’un malaise, dû aux gaz lacrymogènes.
Des syndicalistes du SLEGG se sont tout de suite rendus à la gendarmerie de Kaloum où leur collègue était auditionné puis au bureau du procureur du tribunal de première instance pour savoir les raisons de son arrestation, toujours inconnues à ce jour.
Depuis l’explosion du dépôt d’hydrocarbures il y a cinq mois, Mamadou Cifo Kè Touré répétait que l’État avait abandonné les victimes. La semaine dernière, son collectif rejetait l’aide du gouvernement qui venait d’annoncer une enveloppe de 860 000 euros pour les sinistrés. RFI a tenté sans succès de joindre le haut-commandant de la gendarmerie nationale.
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