le préfet admet que l’opération « Place nette » n’a pas permis d’endiguer le phénomène

À la Guadeloupe, l’État reconnaît ses torts. Quelques semaines après le lancement des opérations « Place nette XXL », destinées à mettre un terme au trafic de stupéfiants, le département ultramarin reste confronté à des phénomènes de violence. Face à une insécurité croissante, exacerbée par des faits de délinquance commis par des jeunes, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le 17 avril la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs. Ce dernier a été rendu effectif le 22 avril.

Un arrêté préfectoral exceptionnel qui résulte de l’échec des opérations menées par les forces de l’ordre à la Guadeloupe, comme l’a rapporté ce mercredi Le Canard Enchaîné, citant le préfet du département antillais, Xavier Lefort. Dans l’arrêté, rédigé le 20 avril, le haut fonctionnaire explique l’instauration de ce couvre-feu. « La mobilisation des forces de sécurité intérieure et les diverses interpellations réalisées, notamment à l’occasion des opérations « Place nette », n’ont pas permis d’endiguer les phénomènes d’atteinte aux personnes et aux biens », a écrit le préfet.

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« Des actes de délinquance » dans un paysage socio-économique délicat

En déplacement sur l’île, le locataire de la place Beauvau avait décrété l’instauration d’un couvre-feu entre « 20 heures et 5 heures du matin », à Pointe-à-Pitre, à l’exception d’une poignée de quartiers. Une mesure dont l’objectif est de « protéger les mineurs […] face à la recrudescence de la violence, mais aussi d’être mêlés à des actes de délinquance », selon le préfet de Guadeloupe, relayé par Le Monde.

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Depuis quelques années, la Guadeloupe observe une augmentation des faits de violences exercées par les jeunes. Une situation qui se double d’un trafic de stupéfiants en croissance dans certains territoires du département, notamment au sein de quartiers de Pointe-à-Pitre. Ces éléments s’intègrent dans un contexte socio-économique dégradé. Selon une étude de l’Insee, publiée en 2023, plus d’un quart des jeunes de 15 à 29 ans ne possèdent ni emploi, ni études, ni formation (NEET). Des chiffres deux fois supérieurs à la moyenne de la France métropolitaine.

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