Le président du Centre national du cinéma, Dominique Boutonnat, condamné à trois ans de prison, dont un ferme, pour agression sexuelle sur son filleul

Il a aussitôt annoncé qu’il quittait la présidence de l’institution. Depuis sa mise en cause, Dominique Boutonnat avait fait l’objet de plusieurs appels à la démission.


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Le président du CNC, Dominique Boutonnat, au Grand Trianon, près du château de Versailles (Yvelines), le 18 juillet 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), vendredi 28 juin. Il était jugé pour agression sexuelle sur son filleul, alors âgé de 21 ans. L’année de prison ferme sera effectuée sous surveillance électronique. Dominique Boutonnat a également une interdiction de contact avec la victime pendant trois ans. Il écope aussi d’une inéligibilité de cinq ans et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. 

Dominique Boutonnat a aussitôt annoncé qu’il quittait la présidence de l’institution. Depuis sa mise en cause, il avait fait l’objet de plusieurs appels à la démission.

Lors de l’audience du 14 juin, le parquet avait requis trois ans d’emprisonnement avec sursis contre cet homme de 54 ans. « On est allé très près de quelque chose qui aurait été criminel« , avait estimé le procureur. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions dans sa condamnation. Il « a considéré que la version de Malaury [prénom d’emprunt de la victime] paraissait beaucoup plus crédible » que celle donnée par Dominique Boutonnat, et que les explications du président du CNC « n’avaient pas forcément de rationalité », a détaillé la présidente, lors de l’audience.

Dominique Boutonnat, érigé par certains en symbole de l’impunité dont ont longtemps profité certains grands noms du Septième art, est accusé par son filleul, 21 ans au moment des faits, de l’avoir embrassé de force et agressé sexuellement lors d’un séjour en Grèce en août 2020. Devant le tribunal, le jeune homme a décrit Dominique Boutonnat, avec qui il n’entretient pas de lien de parenté, comme « plus qu’un parrain », venant trois à quatre fois par semaine au domicile de ses parents.

Selon lui, lors d’un séjour dans la maison de campagne de son parrain en Grèce, ce dernier aurait tenté de le masturber après qu’ils s’étaient baignés nus dans une piscine. Le jeune homme a déclaré l’avoir ensuite masturbé pour qu’il arrête de le toucher. A la barre, le président du CNC a nié toute agression sexuelle.


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