Le président du Congo rencontre un parlementaire américain alors que l’on parle d’un accord sur les minerais – 17/03/2025
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a rencontré le parlementaire américain Ronny Jackson pour discuter des combats dans l’est du pays et des opportunités d’investissements américains, a déclaré la présidence congolaise.
Cette rencontre a eu lieu une semaine après que Washington a déclaré qu’il était ouvert à l’exploration de partenariats avec le Congo dans le domaine des minerais essentiels. En février, un parlementaire congolais a contacté des responsables américains pour leur proposer un accord sur les minerais contre la sécurité.
Un communiqué de la présidence a décrit M. Jackson comme un « envoyé spécial » du président américain Donald Trump.
M. Tshisekedi est confronté à une insurrection des rebelles M23 soutenus par le Rwanda dans l’est du Congo et son gouvernement prévoit d’envoyer une délégation aux pourparlers de paix en Angola mardi.
Le Congo possède de vastes réserves de cobalt, de lithium et d’uranium, entre autres minerais.
Le gouvernement n’a pas détaillé publiquement une proposition d’accord avec les États-Unis, se contentant de dire qu’il était à la recherche de partenariats diversifiés.
La déclaration de dimanche ne mentionne pas directement les minerais.
« Nous voulons travailler pour que les entreprises américaines puissent venir investir et travailler en RDC. Et pour ce faire, nous devons nous assurer qu’il existe un environnement pacifique », a déclaré M. Jackson dans le communiqué.
Le conflit qui sévit depuis longtemps dans l’est du Congo trouve son origine dans la propagation au Congo du génocide rwandais de 1994 et dans la lutte pour le contrôle des vastes ressources minérales du Congo.
Il s’est considérablement intensifié cette année et le M23 contrôle désormais les deux plus grandes villes de l’est du Congo. Le Rwanda est accusé de soutenir le M23, dirigé par les Tutsis, ce qu’il nie.
Byron Cabrol, analyste principal pour l’Afrique chez Dragonfly, a déclaré la semaine dernière qu’il serait difficile d’inciter les sociétés minières américaines à investir au Congo en raison de l’insuffisance des infrastructures, de l’insécurité, de la corruption et de la domination des entreprises chinoises.
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