le président du conseil exécutif de Martinique interpelle François Bayrou

Serge Letchimy a adressé un courrier au premier ministre sur l’ampleur que prend le narcotrafic en Martinique et plus généralement aux Antilles et à la Guyane. L’élu affirme que la Martinique est en situation de submersion et que l’Etat reste sans réactions fortes.

Une fois de plus, parce qu’il est question d’outre-mer, l’Etat semble rester sourd, aveugle et silencieux.

Serge Letchimy, président du conseil exécutif de Martinique

Serge Letchimy n’y va pas avec le dos de la cuillère. Dans un courrier en date du 28 février 2025 adressé au Premier ministre François Bayrou, il accuse l’Etat de ne pas faire grand-chose pour tenter de juguler l’implantation de plus en plus croissante des organisations criminelles dans les quartiers de Martinique, Guadeloupe et Guyane.

Le président du conseil exécutif de Martinique s’appuie sur des chiffres. 60% des 54 tonnes de cocaïne saisies dans toute la France l’ont été sur le territoire de la Martinique. Ces organisations criminelles sont orchestrées par des réseaux puissants qui inondent nos régions de drogue, mais aussi d’armes. Cela a un effet direct sur la criminalité et les homicides.

Des réseaux qui exploitent, je cite, les « fragilités socio-économiques locales » pour étendre leur emprise. Ce trafic avec l’Europe génère plus de 3 milliards d’euros chaque année, avec entre 400 et 450 millions d’euros au bénéfice de ces organisations criminelles de chez nous. Des chiffres issus de la commission d’enquête sénatoriale sur le phénomène.

Serge Letchimy alerte sur le péril imminent. Il réclame d’urgence une réunion interministérielle sur les trafics de stupéfiants et d’armes aux Antilles et à la Guyane. Une demande accompagnée de mesures fortes pour nos territoires, un renforcement des effectifs des forces de l’ordre, mais aussi de la justice et de l’administration pénitentiaire, des radars côtiers, des scanners pour le contrôle des passagers et une coopération internationale dans la lutte contre ces trafics.


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