Le programme « Courant du monde » a posé ses valises en Martinique

Toute la semaine dernière, du 24 au 30 mars, une délégation programme du ministère de la culture « courant du monde » a rendu visite à plusieurs acteurs majeurs culturels de Martinique parmi lesquels, la station culturelle, la maison du bèlè ou encore Tropiques Atrium.

Ce programme s’adresse chaque année aux professionnels de la culture à l’étranger.

Cette année ils sont 10 à avoir émargé à ce voyage, ils viennent notamment du Bénin, de Cote d’Ivoire, des États Unis, d’Irlande ou encore du Brésil.

Tous ont à chœur d’observer pour peut être créer des ponts culturels entre les régions.

Décentraliser le regard

C’est aussi une  volonté de décentraliser son regard et la façon dont le gouvernement réfléchit aux politiques culturelles.

C’est ce qu’explique Aurélia Collard, chargée de mission Amériques et Caraïbes au ministère de la culture et coordinatrice de « l’itinéraire culture ».

Les programmes  Courants du monde » du ministère de la Culture existent depuis 30 ans et c’est la première fois que ce programme, qui peut prendre la forme d’un séjour collectif comme c’est le cas ici, est organisé dans un territoire ultramarin. On s’est dit que c’était vraiment important de décentraliser la façon dont on réfléchit aux politiques culturelles et on les présente à des professionnels de la culture étranger, parce que c’est un programme qui est adressé aux professionnels de la culture étranger. Avec la saison France-Brésil, avec tout ce qui se passe aussi dans la région Caraïbes, ça nous semblait opportun de l’organiser cette année.

Pour certains membres de la délégation de professionnels de la culture, ce voyage aux Antilles et singulièrement en Martinique revêt un caractère symbolique. Notamment en raison du lien historique entre le Bénin et les Antilles à l’époque de la traite d’esclaves.

Sylvestre Edjekpoto, directeur général et scientifique de l’Institut « Afrique Décide » au Bénin, le décrit avec beaucoup d’émotion.

Pour moi, c’est une fierté, c’est beaucoup d’émotion aussi parce que je viens du Bénin. Le Bénin, c’est un grand port de départ de captifs liés à la traite négrière. Ça fait près de 2 millions de départs sur les 12 millions et une bonne partie de ces frères partis du Bénin ont atterri ici. Donc pour moi, c’est beaucoup d’émotion.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.