Où en est réellement le recensement de la population en Guinée ? En novembre dernier, le gouvernement de transition lançait la campagne du RAVEC, le recensement administratif à vocation d’état civil. Une étape essentielle au retour à l’ordre constitutionnel puisque c’est à partir de ce recensement actualisé que sera tiré le futur fichier électoral. Mais alors que le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, s’est engagé à fixer la date du référendum constitutionnel d’ici à la fin de ce mois de mars et que le Premier ministre soutient que la présidentielle se tiendra cette année, de plus en plus de critiques émergent chez les agents recenseurs sur le terrain. Non seulement ils déplorent le peu de moyens attribués à leur mission, pire ils affirment que les opérations sont à l’arrêt depuis plus d’un mois.
Le Premier ministre Bah Oury l’a répété au début du mois : « le retour à l’ordre constitutionnel sera effectif en 2025… avec le référendum constitutionnel, la présidentielle et les législatives ». « Impossible ! », balaie catégoriquement l’agent recenseur que nous rebaptiserons Ousmane pour assurer sa sécurité. Depuis trois mois, Ousmane opère avec son équipe dans la commune de Lambanyi, en haute banlieue de Conakry.
Pas assez nombreux, mal formés, mal payés (environ une centaine d’euros par mois sans compter les arriérés de salaires), les jeunes agents — qui enregistrent aussi les nouveaux-nés – ont un objectif minimum de 25 personnes à recenser chaque jour.
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