le retour au pays, partir pour mieux revenir ? Nouvelle édition spéciale de Ouest-France

En créole, on dit « retour au péi ». De quoi parle-t-on ? De jeunes femmes et jeunes hommes, habitants de régions et départements d’outre-mer, qui quittent leur terre pour aller étudier dans l’hexagone et/ou ailleurs avant de revenir dans leur région d’origine.

Lire ici notre supplément numérique consacré aux outre-mer avec votre édition numérique de ce mercredi 24 avril

Notons que le phénomène existe, à moindre échelle, dans les territoires ruraux, éloignés des grands centres universitaires et qui voient parfois revenir, de longues années après et avec bonheur, les enfants du pays.

Combien sont-ils ? Lauric Sophie, doctorant en économie explique qu’en 2017 en Guyane, 37 % des jeunes de 21 à 29 ans vivaient en dehors de leur région d’origine. Aux Antilles, ils étaient 44 % et 55 % à Mayotte mais moins de 20 % à La Réunion et 27 % pour les régions de l’hexagone (hors Île-de-France).

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« L’économie est beaucoup axée sur le savoir »

« Il y a un enjeu économique fort puisqu’on vit dans un monde où l’économie est beaucoup axée sur le savoir, fait valoir Lauric Sophie. On parle d’économie de la connaissance et donc le fait d’avoir des personnes formées à un haut niveau de compétence est un élément de discrimination dans l’économie. »

Attention toutefois aux raccourcis malheureux, nuance ce chercheur, « et ne pas laisser penser qu’il y aurait une présomption de compétences pour ceux qui reviendraient et une présomption d’incompétence pour ceux qui sont restés ». Dans ce supplément de Ouest-France Outre-mer à retrouver avec l’édition numérique du journal de ce mercredi 24 avril 2024, vous lirez des témoignages d’étudiants et d’une cheffe d’entreprise guyanaise qui raconte son envie « viscérale » de rentrer chez elle. Des parcours individuels qui incarnent un défi sociétal.

On vous raconte aussi tout ce qu’il faut savoir de l’actualité des outre-mer en ce moment, comme les tensions en Nouvelle-Calédonie au sujet du dégel du corps électoral ou encore la colère des Guyanais et des Guyanaises contre l’insécurité.

Enfin, on vous emmène dans les coulisses d’une radio mythique : Radio Free Dom à la Réunion.