Le retour de l’afrobeat japonais d’Ajaté avec un troisième album «Dala Toni»

Le choix musical de ce lundi 20 mai 2024 nous emmène entre le Japon et l’Afrique de l’Ouest avec le troisième album du groupe Ajaté intitulé Dala Toni. Le collectif nippon est adepte d’afrobeat et de highlife ghanéen.

Il y a une vingtaine d’années, Junichiro Imaeda achète à Tokyo un disque de Fela Kuti, trouvant la pochette plutôt originale. Après avoir déposé le vinyle sur sa platine et calé le diamant, sa vie bascule. La magie de l’afrobeat s’empare de lui. Il se rend au Ghana en 2009 et découvre les similarités musicales entre l’afrobeat et le highlife d’un côté, et les sonorités du ohayashi, musique traditionnelle nippone, de l’autre.

En 2011, il crée Ajaté, un collectif de dix musiciens. Dala Toni est leur troisième album. Il reprend, comme les deux précédents, les principes de base de l’afrobeat originel à la Fela Kuti, nappé de sauce japonaise et il baptise le tout « afrobayashi ».

Junichiro Imaeda ne pratique pas l’appropriation culturelle, mais l’hybridation entre deux musiques si semblables malgré les 13 000 kilomètres qui séparent Lagos de Tokyo. De plus, il s’amuse à recréer des instruments de bambou. Une sorte de xylophone-balafon, le jaate. Et le piechiku, version électrique du ngoni malien. 

Après une tournée mémorable qui l’a fait connaitre du public européen en 2018, le collectif Ajaté revient sur le vieux continent cet été pour jouer son nouvel album. Dala Toni célèbre l’universalité et l’unité des peuples du monde. Il rend hommage à l’afrobeat nigérian qui a su planter son drapeau dans le monde entier et jusqu’au sommet du mont Fuji.

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