Le révérend George Bruno Ngoussi est certain d’avoir reçu de Dieu le don d’interpréter les signes et donner du sens à certaines choses. Fort de cela, il a fait part, ce mercredi 24 avril, de ses craintes quant au Dialogue national inclusif (DNI). S’il ne remet pas en cause les travaux et leurs résultats, il dit avoir noté que le symbole remis au président de DNI par le président de la Transition a été modifié avec l’ajout sur la colombe, des fleurs qui lui rappellent des obsèques. Il craint donc qu’un esprit de mort ne s’empare du pays.
Rapporteur de la sous-commission Souveraineté-nationale, le révérend George Bruno Ngoussi a participé à l’instar d’autres commissaires, au Dialogue national inclusif (DNI) depuis l’ouverture desdites assises le 2 avril par le président de la Transition. Seulement, lors de la première plénière le 6 avril, il dit avoir été heurté par un fait : le symbole remis au président du DNI par le président de la Transition avait été modifié. Du moins, sur la carte au-dessus de laquelle trône une colombe, a été ajoutée une couronne de fleurs. Ornement de circonstance ou modification totale dudit symbole ? L’homme de Dieu a en tout cas vu en cet acte, un acte de malheur.
«Gabon un pays qui appartient à Jésus-Christ»
«Ce Dialogue a reflété selon moi, la pensée du président du CTRI, le président de la République. Sa pensée rime bien avec celle que nous avons reçue, la vision de Dieu qui fait du Gabon un pays qui appartient à Jésus-Christ», a-t-il confié ce mercredi 24 avril. Rappelant que Brice Clotaire Oligui Nguema a donné à remis à l’archevêque métropolitain de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba, «la carte du Gabon avec ses armoiries et en haut la colombe qui symbolise le Saint-Esprit», il dit avoir constaté que lors de l’installation des présidents des commissions et des sous-commissions, le symbole a changé. «Ce qui est ajouté c’est une couronne de fleurs», a-t-il déclaré.
«Genre la couronne qu’on emmène dans les obsèques et les veillées mortuaires : ça veut dire ce que ça veut dire», a-t-il commenté. Ni sémioticien ni sémiologue encore moins devin, le révérend est certain d’avoir reçu de Dieu le don d’interpréter les signes et donner du sens à certains discours. «Selon mon interprétation, c’est qu’au-dessus de la colombe il existerait un autre pouvoir qui va désormais gérer le Gabon», a-t-il révélé. Disant s’insurger contre cet état de fait, il rappelle que lors des dernières Coupes d’Afrique des Nations (CAN) organisées par le Gabon, il avait tiré la sonnette d’alarme quant à certains faits. «La mascotte était un gorille suivi de la panthère noire. J’ai dit aux Gabonais que nous sommes en train d’être voués à la destruction parce que la panthère se nourrit de la chair», a-t-il dit.
Déjà des signes ?
«Et cette panthère noire ne va pas aller en brousse pour se nourrir. La chaire qu’on va lui proposer ce sont les Gabonais», a-t-il ajouté indiquant que personne n’a cru en ces prédictions. «Les gens ne m’ont pas suivi, la CAN a bel et bien eu lieu, mais on n’a pas eu les retombées de la CAN. Tout ce qui a été construit pour la CAN est tombé en ruine», croit-il savoir. Avec cette couronne aujourd’hui, il assure que «c’est le même esprit de mort qui était représenté par la panthère noire qui ici, s’est métamorphosé». «On nous le présente maintenant sous forme d’esprit de mort», a-t-il averti. «Lors de la première plénière, j’ai demandé à prendre la parole à ce propos, on ne me l’a pas donné», a-t-il fait savoir.
«Le dimanche (NDLR. 7 avril) j’ai fait une conférence de presse. J’ai appelé les membres du bureau pour demander qu’ils me reçoivent. Ils m’ont rassuré qu’ils devaient enlever le symbole en question, mais ça n’a pas suffi», exposé. Alors que la semaine écoulée a particulièrement été marquée par des décès y compris au sein de l’armée, y voit des signes. «Il y a un lien», a soutenu George Bruno Ngoussi qui soutient tout aussi qu’«il y a possibilité de régler dans la prière et qu’on enlève la couronne». «Il faut que le 30, le président reçoive la carte du Gabon comme il l’a remis, mais cette fois-ci avec l’assurance que le Gabon appartient maintenant à Dieu», a-t-il déclaré notant que cette assurance sera matérialisée par les résolutions prises durant le DNI.
Articles similaires
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.