Le Salon du Livre d’Edmundston célèbre son 40e anniversaire

La littérature sous toutes ses formes est à l’honneur ce week-end lors du 40e Salon du Livre d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick. Près de 110 auteurs sont sur les lieux de l’événement qui se termine le 6 avril.

Le président d’honneur cette année, l’auteur Patrick Senécal, est l’un des maîtres du roman d’horreur au Québec.

Des invités d’honneurs sont aussi sur place ce week-end, soit les auteurs Hugo Meunier, Jacques Savoie, Mika et Mylène Bossé.

On a quatre invités d’honneur cette année, étant donné que c’est la quarantième édition, explique la coprésidente du Salon du Livre d’Edmundston Valérie Hachey.

En plus du site des exposants au gymnase de la Cité des Jeunes A.-M.-Sormany, 16 conférences, sept tables rondes, une soixantaine d’animations jeunesse et des activités littéraires ont été organisées entre le 3 et le 6 avril.

Il y a beaucoup d’occasions de faire des découvertes et des rencontres, résume Richard Plourde, coprésident du Salon du Livre d’Edmundston.

Samedi soir, par exemple, une veillée littéraire en mot et en musique se tient au Centre des arts d’Edmundston. Céleste Godin, Maxime Boudreau, Daniel H. Dugas, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Anne-Marie Turcotte, Philippe Garon, Patrick Senécal, Martine Jacquot et Hervé Gagnon seront les artistes présents à la fête.

La programmation complète est accessible en ligne (nouvelle fenêtre) sur le site Internet du Salon.

Les petits ne sont pas oubliés pendant le salon : de nombreuses activités jeunesse sont en cours en plus de nombreux exposants.

Photo : Radio-Canada

Quatre décennies de littérature

Richard Plourde et Valérie Hachey partagent qu’il existe une grande fierté à ces quatre décennies de célébration de la littérature dans le Madawaska grâce au salon.

Ça vient vraiment soutenir l’effort de littératie qui est mis en œuvre dans la province, dit Valérie Hachey. Ça donne accès à des créateurs francophones, autant d’illustrateurs que des auteurs, des maisons d’édition.

Richard Plourde ajoute que le Salon du Livre a un impact extraordinaire sur la communauté.

Le fait qu’on est 40 ans de plus et qu’on a encore des gens qui sont intéressés au Salon démontre vraiment l’attachement, que ce soit des enfants au niveau scolaire, des adultes ou des personnes âgées, dit-il.

Une archive datant de 1986 du salon du livre.

Une archive de 1986.

Photo : Facebook : Salon du livre d’Edmundston

Les organisateurs ont d’ailleurs récemment confié les archives du salon au Centre de documentation et d’études madawaskayennes (CDEM) de la bibliothèque Rhéa-Larose, du campus d’Edmundston de l’Université de Moncton.

Le Salon du Livre d’Edmundston est considéré comme le plus ancien Salon du Livre francophone hors Québec. C’est une véritable institution en Acadie, commente la directrice de la bibliothèque Rhéa-Larose, Émilie Lefrançois.

Les documents d’archives datant de 1986 jusqu’à maintenant seront accessibles à tous ceux souhaitant voir les bons coups des derniers 40 ans du salon.

Un nouveau prix littéraire

Les organisateurs du salon annoncent cette année le lancement du Prix-Portage UMCE, qui récompense la qualité littéraire d’une œuvre issue des littératures francophones de l’est du Canada.

En milieu minoritaire, c’est encore plus important de le faire, estime Valérie Hachey. On est vraiment emballé de décerner ce prix-là pour la première fois.

La sociolinguiste Annette Boudreau est la lauréate 2025 pour son livre Parler comme du monde, un témoignage personnel de l’insécurité linguistique à Moncton dans les années 1960.

Des livres sur une table et une sculpture.

La lauréate du Prix-Portage-UMCE, Annette Boudreau, reçoit une bourse de 2000$, une résidence d’écriture et ce trophée créé par l’artiste Émilie Grace Lavoie.

Photo : Radio-Canada

Les deux autres nominations étaient Aimée Lévesque pour Parmi les femmes et Anne-Marie Turcotte pour La terre maternelle.

Autre nouveauté cette année à Edmundston, un circuit littéraire inspiré d’un livre de Fééli Tout dont l’intrigue se déroule au Madawaska. Un projet extérieur résultant d’un partenariat entre la Bibliothèque publique d’Edmundston et l’organisme ACTION-RÉSILIENCE.

La voix autochtone bien présente

L’auteur autochtone Shayne Michael s’occupe cette année d’un kiosque mis en place pour valoriser la littérature autochtone.

C’est bon de pouvoir plonger dans ce qui existe comme auteur autochtone au Nouveau-Brunswick, dit-il. Je veux inciter d’autres jeunes à avoir accès à ces livres-là, que moi je n’avais pas accès à cet âge-là.

Shayne Michael dans un studio radio derrière un microphone.

Shayne Michael est membre de la Première Nation malécite du Madawaska et a écrit  »Fif et sauvage » et  »Nos racines. »

Photo : Radio-Canada / Scott Beaulieu

La littérature autochtone locale se porte de mieux en mieux selon Shayne Michael : tant la jeune génération que les plus âgés de la communauté pondent des écrits.

On est pas juste dans la poésie, on peut être aussi dans les nouvelles, les romans, les films. On touche tout, assure-t-il.

Une table ronde sur la littérature autochtone a aussi eu samedi lieu avant-midi avec les auteures Melissa Mollen Dupuis et Virginia Pésémapéo Bordeleau.

Avec des informations de La Billeterie

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