Présidente du groupe d’amitié France-Caraïbe au Sénat, Hélène Conway-Mouret (PS) a défendu la proposition de résolution en soulignant la nécessité d’une réponse française à la détresse haïtienne.
Comment qualifier l’urgence lorsqu’elle se prolonge si longtemps que les cris et les pleurs du peuple haïtien ne transpercent plus le mur des médias, et que nous semblons comme accoutumés au désespoir ? Par le vote de cette résolution, et à travers l’expression des représentants de tous les groupes politiques, nous disons que le Parlement, et donc la France, n’oublie pas.
Elle évoque un « devoir de fraternité« , mais aussi une « responsabilité partagée« , dans une démarche de solidarité active entre la France et Haïti.
Le gouvernement réagit
Présent dans l’hémicycle, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a fait une annonce importante concernant le bicentenaire de l’ordonnance du 17 avril 1825, par laquelle la France conditionnait la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti au paiement d’une lourde indemnité.
Lors de son entretien avec Leslie Voltaire, le 29 janvier à l’Élysée, le président de la République a indiqué que notre passé commun ne devait pas être oublié. Il est de la responsabilité de la France de faire vivre la mémoire de l’esclavage sur l’ensemble du territoire national comme en Haïti. Des initiatives seront annoncées par le président de la République le 17 avril prochain.
En parallèle, deux propositions de résolution ont été déposées cette semaine à l’Assemblée nationale, co-signées notamment par des députés d’Outre-mer. L’une propose « la construction d’une relation apaisée par la reconnaissance de notre histoire commune » et l’autre vise « à la reconnaissance, au remboursement et à la réparation par la France de la double dette d’Haïti ».
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