LE SENEGAL A CAPTE 1.617 MILLIARDS D’INVESTISSEMENTS DIRECTS EN 2023

Le Sénégal sous Macky Sall a été particulièrement attractif. Notre pays a capté en 2023 un volume de 1.617 milliards de FCFA (2,64 milliards de dollars) d’Investissements direct étrangers (IDE). C’est la révélation du « World Investment report 2024 » ou le classement mondial du rapport sur l’investissement publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié le 20 juin dernier. Notre pays se hisse ainsi à la 4ème place du top 10 mondial sur l’investissement et devance même le géant de la zone Uemoa la Côte d’Ivoire (1,75 milliard $) qui ferme la marche à la 10ème place du classement.

La publication du rapport de la CNUCED le 20 juin dernier a échappé à la vigilance du monde des affaires. Selon le site d’informations Challenges économiques basé à Dakar, qui a parcouru le rapport, le Sénégal n’est précédé dans le classement pour la zone Afrique que par l’Egypte (9,84 milliards de dollars), l’Afrique du Sud (5,23 milliards de dollars), l’Ethiopie (3,26 milliards), l’Ouganda (2,88 milliards). Le Sénégal a capté des flux d’IDE (Investissements directs étrangers) estimés à 1617,6 milliards de Fcfa en 2023 soit 2 641 millions de dollars. C’est pourtant 9,8% de moins par rapport à 2022 où le niveau des IDE entrants s’était établi à 2 929 millions de dollars. Cette tendance baissière imputable au contexte d’incertitude qui plane sur l’économie mondiale n’a pas épargné le Burkina, le Mali, la Guinée-Bissau, entre autres. Malgré tout, des pays comme la Côte d’ivoire, le Bénin, le Togo qui ont fait mieux qu’en 2022, n’ont pas réussi à se hisser au niveau du Sénégal. « La performance du Sénégal est d’autant plus appréciable qu’elle arrive dans un contexte de ralentissement économique et de tensions géopolitiques croissantes. En fait, depuis 2018, le Sénégal se démarque en tant que destination la plus prisée des investisseurs dans la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) » écrit notre confrère Challenges économiques.

Les IDE au Sénégal en progression continue depuis 2013

Perçus comme un vecteur essentiel au processus de développement économique, les IDE gratifient l’économie bénéficiaire de plusieurs effets positifs comme : l’augmentation du niveau de stock de capital privé, la stimulation de la compétitivité sur le marché local, la création d’emplois, et l’accroissement du niveau de stock de connaissances par la fourniture de nouveaux équipements et le transfert de savoir-faire, pour ne citer que ces effets positifs. Selon « Challenges économiques », les IDE au Sénégal connaissent une progression ininterrompue depuis 2013. Cette année-là, notre pays avait reçu un peu plus de 155 milliards de FCFA (311 millions de dollars). « Cette attractivité du Sénégal a été construite sur la base d’une politique hardie et courageuse d’amélioration de l’environnement des affaires, avec l’APIX (Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux) comme tête de pont, mise en place par l’ancien président Wade et renforcée par le président Sall. La tradition démocratique connue et reconnue au Sénégal a fait le reste, entre autres réformes » selon « Challenges économiques ». Le président Macky Sall le rappelait, quelques mois avant son départ du pouvoir, à l’occasion du Forum Invest in Sénégal qui se tenait à Diamniadio : « Notre premier investissement, celui qui doit attirer et faire prospérer tous les autres, c’est d’abord la paix, la sécurité, la stabilité et l’Etat de droit », déclarait-il, alors, sur un ton qui se voulait rassurant quant à la volonté du Sénégal de garantir un climat des affaires propice à la floraison de projets. « Challenges économiques » note que « si le Sénégal est devenu un terreau fertile pour les investissements, c’est aussi grâce à son dynamisme économique, catalysé ces dernières années par le Plan Sénégal Emergent. A quelques exceptions près, comme pendant la crise Covid qui a plombé l’économie mondiale, la croissance sénégalaise affiche habituellement l’une des meilleures performances de la région. Après le ralentissement enregistré sur la période post-Covid, la croissance du PIB est remontée à plus de 5,3% en 2023 » écrit le site.

Malgré les différentes crises qui ont secoué le monde, le Fonds monétaire international (FMI), qui au demeurant a toujours cru en la capacité de résilience du Sénégal, prévoyait déjà des « perspectives de croissance solides » pour le pays, en raison de son programme de réformes jugé « ambitieux », devant lui permettre de maintenir sa dynamique de croissance. Pour ces raisons, l’institution de Bretton Woods avait décidé de débloquer 2 milliards de dollars afin de l’aider le pays à « remédier à ses déséquilibres macroéconomiques » et à « relever les défis structurels à plus long terme liés au changement climatique. »

Le démarrage récent de l’exploitation du pétrole, en attendant celle du gaz, reposera ainsi sur un socle économique solide taillé dans le marbre d’un Plan (PSE) qui vaut aujourd’hui au Sénégal toutes ces satisfactions. Les perspectives clignotent au vert et si l’investissement repose principalement sur la confiance, on peut affirmer sans exagération que les investisseurs du monde regardent avec intérêt notre pays. Les performances du Sénégal sont d’autant plus remarquables que la tendance baissière des flux d’IDE est générale et dépasse les 10 %, si l’on exclut les fortes variations des flux d’investissement dans quelques économies européennes de transit. Le ralentissement du financement de projets a affecté le développement durable, les nouveaux financements pour les secteurs des objectifs de développement durable (ODD) ayant chuté de plus de 10 %, en particulier dans les secteurs de l’agroalimentaire et de l’eau. Cela entrave les efforts visant à réaliser l’Agenda 2030 et appelle à une action politique urgente pour réorganiser le financement du développement durable. En perspective, le rapport souligne que la facilitation des affaires et les solutions gouvernementales numériques peuvent remédier à la faiblesse des investissements en créant un environnement transparent et rationalisé. Il met en évidence la croissance significative des services en ligne et des portails d’information, affirmant que ces outils soutiennent également le développement plus large de l’administration numérique, au bénéfice des nations en développement en particulier.


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