Le Soudan du Sud est à nouveau plongé dans une spirale de violences qui menace de dégénérer en guerre civile, a averti l’ONU.
Depuis le début du mois, les tensions entre les factions rivales, notamment entre le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar, se sont exacerbées, faisant resurgir le spectre du conflit sanglant de 2013.
Nicholas Haysom, Représentant spécial de l’ONU pour le Soudan du Sud, a déclaré ce lundi que le pays était « au bord d’une nouvelle guerre civile ». L’attaque menée le 4 mars par l’Armée blanche, un groupe de miliciens de l’ethnie Nuer affilié à Machar, contre un camp militaire de l’armée gouvernementale a intensifié les hostilités. En réponse, des raids aériens ont été menés, causant la mort de nombreux civils et forçant plus de 63 000 personnes à fuir leur foyer.
La situation politique s’enlise également. L’exclusion de plusieurs figures de l’opposition du gouvernement a exacerbé les tensions internes, tandis que la propagation de discours haineux et de désinformation attise encore davantage les divisions. Par ailleurs, le report de négociations diplomatiques essentielles constitue un revers inquiétant pour la résolution du conflit.
Malgré les efforts de l’ONU et de la communauté internationale pour instaurer un dialogue pacifique, Haysom a souligné que la stabilité du pays dépendait avant tout de la volonté des dirigeants sud-soudanais de privilégier l’intérêt national sur leurs ambitions politiques. La situation demeure hautement précaire, et une nouvelle guerre civile pourrait avoir des conséquences désastreuses non seulement pour le Soudan du Sud, mais pour l’ensemble de la région.
SS/te/APA
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