Le Soudan se félicite du rejet par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un gouvernement parallèle

  1. Préoccupation internationale et risques de fragmentation
  2. Engagement envers la souveraineté et la stabilité du Soudan
  3. La crise humanitaire s’aggrave

Le gouvernement soudanais a accueilli favorablement la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies, qui rejette la signature d’une charte visant à établir une autorité gouvernementale parallèle dans le pays. Cette décision renforce l’engagement international en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Soudan dans un contexte de conflit dévastateur.

Préoccupation internationale et risques de fragmentation

Le Conseil de sécurité a exprimé sa profonde inquiétude face à la signature de la charte le 22 février dernier au Kenya par les Forces de soutien rapide (RSF), des groupes politiques et des groupes armés soudanais. Selon l’organisme, la création d’un gouvernement parallèle pourrait aggraver la fragmentation du pays et aggraver la crise humanitaire déjà grave à laquelle le Soudan est confronté.

En réponse, le gouvernement soudanais a vivement protesté contre la participation du Kenya à ces négociations et a rappelé son ambassadeur à Nairobi, Kamal Jabara, en signe de désapprobation. Cependant, le Kenya a défendu son rôle en affirmant que son intention était de contribuer à une solution pacifique du conflit en coordination avec l’ONU et l’Union africaine.

Engagement envers la souveraineté et la stabilité du Soudan

Le ministre soudanais de la Culture et de l’Information et porte-parole du gouvernement, Khalid Alesir, a souligné l’importance du soutien du Conseil de sécurité et a réitéré l’engagement du Soudan à rechercher des solutions pour mettre fin à la guerre sans compromettre l’unité du pays. Il a également souligné la volonté du gouvernement de collaborer avec la communauté internationale pour aider les victimes du conflit et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.​

Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan – REUTERS/ IBRAHIM MOHAMMED ISHAK

Le Conseil de sécurité, à l’initiative du groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana), a réaffirmé son « ferme attachement » à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Soudan et a mis en garde contre les répercussions possibles de la fragmentation du pays. En outre, il a exhorté toutes les parties au conflit à cesser les hostilités et à engager un véritable dialogue politique en vue d’un cessez-le-feu durable.

La crise humanitaire s’aggrave

Le conflit entre l’armée soudanaise et les FSR, qui a éclaté en avril 2023, a fait plus de 20 000 morts et entraîné le déplacement de 14 millions de personnes, selon les chiffres officiels de l’ONU. Cependant, des études menées par des universités américaines estiment que le nombre de morts pourrait atteindre 130 000. La crise a conduit la communauté internationale à redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu, en particulier face à la menace imminente de famine et à l’effondrement humanitaire dans la région.

Un miembro de las Fuerzas Armadas sudanesas mira mientras sostiene su arma en la calle en Omdurman - REUTERS/EL TAYEB SIDDIG
Un membre des forces armées soudanaises tient son arme dans la rue à Omdurman – REUTERS/EL TAYEB SIDDIG

Les 15 membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à la poursuite des violences et ont soutenu les appels de l’Union africaine et du Secrétaire général de l’ONU en faveur d’un cessez-le-feu pendant le ramadan. Pendant ce temps, l’alliance entre les RSF et le Mouvement de libération du peuple soudanais-Nord (SPLM-N) a étendu le contrôle de ces groupes au Sud-Soudan, intensifiant la lutte pour le pouvoir et entravant la stabilité du pays.

La déclaration du Conseil de sécurité représente un soutien essentiel à l’unité du Soudan et un appel à la communauté internationale pour éviter une plus grande fragmentation du pays. Cependant, l’escalade du conflit et la crise humanitaire restent un défi urgent qui nécessite une réponse coordonnée et soutenue pour rétablir la paix et la stabilité dans la région.

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