Au Mali, le Syndicat national des assurances, des banques et des établissements financiers (Synabef) a lancé un vaste mouvement de protestation, ce lundi 10 mars, qui pourrait s’avérer très pénalisant pour l’État malien. Il vise à protester contre le placement sous mandat de dépôt de deux banquiers dans le cadre d’une enquête de la justice malienne sur de possibles malversations.
Rattaché à la puissante centrale Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le Synabef appelle non seulement à des rassemblements devant les banques jusqu’au mercredi 12 mars mais a aussi et surtout décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » les transferts de garantie de l’entreprise publique d’électricité Energie du Mali (EDM) et de toutes les « structures publiques et parapubliques » du pays.
A l’origine de cette mobilisation figure le placement sous mandat de dépôt de deux banquiers, la semaine dernière, dans le cadre d’une enquête de la justice malienne sur de possibles malversations. En cause, selon plusieurs sources syndicales et judiciaires : un contrat liant, depuis 2021, la société publique malienne d’électricité EDM à l’entreprise indienne Mecamidi HPP spécialisée dans la fabrication de turbines, dans le cadre d’un projet de centrale thermique pour la ville de Djenné.
À l’été 2022, Alassane Touré et Birom Diop transmettent des messages Swift – le format international utilisé pour les communications financières et interbancaires – de garanties bancaires destinées à EDM. Les deux cadres d’Ecobank se font alors le relai d’Ecobank Tanzanie, filiale du groupe, elle-même en lien avec Acumen, la banque utilisée par l’entreprise indienne Mecamidi.
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