Le syndrôme de l’île déserte. Cinquante films incontournables


La cinéphilie est une maladie contagieuse. Elle se propage et se transmet. Elle s’empare de nous souvent très jeune, au détour de l’enfance ou de l’adolescence, et ne nous lâche plus jamais. Le cinéphile est par nature un collectionneur. Il accumule, répertorie, classe, avant tout pour lui-même, et aussi pour les autres. Il ne recule devant aucun obstacle. Il parcourra des kilomètres pour revoir ou découvrir une pépite oubliée. Il est obstiné, obsessionnel. Pour lui, le cinéma n’est pas un divertissement, mais une affaire sérieuse, qui peut vite tourner à l’idée fixe. Souvent, une réflexion, une remarque, une attitude, un paysage, le ramène instantanément à un film qu’il a vu et revu cent fois. Le cinéma est souvent l’unique centre d’intérêt de son existence, entièrement organisée autour d’un ruban de pellicule, ce fameux ribbon of dreams cher à Orson Welles. Le temps ne compte plus lorsqu’il s’agit de s’enfermer dans une salle et de se replonger dans l’univers d’un film. Dès qu’il entre en cinéphilie, ce passionné, enthousiaste et exalté, ressent aussitôt des envies de catalogues, voire de classements, qui prennent la forme d’autant de défis. Ainsi, peut-on s’interroger : s’il n’y avait que cinquante films à sauver, à emporter sur une île déserte, desquels s’agirait-il ? C’est cette question que s’est posée à lui-même l’auteur de ce livre.


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