Le Tchad se rapproche des juntes sahéliennes

Il était officiellement là en tant que président du pays invité d’honneur du 29e Festival panafricain de la télévision et du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Les 21 et 22 février, le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Déby, était en visite au Burkina Faso et a été reçu avec les honneurs par son homologue, le capitaine Ibrahim Traoré. Une visite inédite : depuis qu’il a succédé à son père, Idriss Déby Itno, mort en 2021, jamais il n’avait foulé le sol burkinabé. Outre leur participation à la cérémonie d’ouverture du Fespaco, les deux militaires, plus réputés pour leur goût de la soldatesque que pour celui du septième art, se sont entretenus au siège de la présidence. Au menu de leur échange, selon un communiqué burkinabé, « la quête d’une vraie souveraineté », « la lutte contre le néocolonialisme » ou encore les « défis sécuritaires ».

Laconique, mais suffisant pour relancer le débat sur le rapprochement entre Mahamat Idriss Déby et l’Alliance des Etats du Sahel (AES), cette confédération formée depuis 2023 par le capitaine Traoré et ses camarades putschistes au pouvoir au Mali et au Niger. S’il n’a pas été aussi tranchant que ses pairs sahéliens, qui ont brutalement rompu leurs liens avec la France, le président tchadien a, comme eux, pris ses distances avec l’ex-puissance coloniale.

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