L’assemblée générale de l’association Solidarité Mont Bouquet Burkina (SMBB) s’est tenue, samedi 15 mars, dans la commune, en présence d’Odile Sankara, metteuse en scène et productrice burkinabée, sœur de l’ancien Président Thomas Sankara.
Pour rappel, l’activité principale de l’association est l’accès à l’instruction pour des jeunes filles ou garçons issus de familles pauvres. Le président Yves Aubin, écrivain et ancien diplomate, a tout d’abord fait un point sur la situation actuelle, marquée par l’élection de Donald Trump aux États-Unis et sa décision de geler l’aide humanitaire de 47 milliards de dollars.
La venue, fin août 2024, de Gabriel Ouédraogo, président de l’association relais de SMBB au Burkina, a consolidé les relations entre les Gardois et leurs amis africains. D’autant qu’un rapport d’audit de gestion des deux dernières années, demandé par la Fondation de France, donatrice de fonds, a été réalisé au Burkina, en janvier, et crédite les partenaires d’un « sans-faute » quant à l’emploi des fonds, la réalité des investissements et la présence des élèves parrainés. Des parrainages qui concernent aujourd’hui 46 jeunes (76 depuis l’origine) grâce à la générosité des membres de SMBB.
« Le Burkina a toujours attiré les convoitises »
La réunion s’est conclue sur une présentation de la situation au Burkina, commentée par Odile Sankara : « Le Burkina est un pays qui a toujours attiré les convoitises par la richesse de nos sols. » Elle a aussi fait le bilan de la colonisation et du rejet actuel de l’aide de la France, relatant aussi les successions de renversements depuis l’indépendance : « Nous avons essuyé dans la douleur onze changements de gouvernements dont neuf coups d’État. Il règne actuellement un climat de violence et d’insécurité arbitré par les terroristes intégristes. » Son propre frère, Président du Burkina Faso de 1983 à 1987 (ancienne Haute Volta), y fut assassiné.
Une mobilisation pour ces jeunes, en majorité des filles, reste plus que jamais nécessaire. En 2025, le développement du centre éducatif (sorte de foyer), créé grâce au partenariat avec la Fondation de France, se poursuivra. De nouveaux adhérents, marraines ou parrains seraient les bienvenus.
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