(CLO) Le vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a été arrêté dans la capitale Juba, selon l’annonce du président de la commission des affaires étrangères du parti SPLM-IO,
L’arrestation de Riek Machar a suscité des inquiétudes quant à une possible escalade de la situation dans le pays vers une guerre civile. Les Nations Unies ont appelé toutes les parties à « faire preuve de retenue ».
Machar est un rival de longue date du président Salva Kiir, et son arrestation a eu lieu à sa résidence, avec 20 véhicules militaires lourdement armés, selon le parti SPLM-IO.
Le vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar. Photo : X/SudansPost
« Nous condamnons fermement l’action inconstitutionnelle prise aujourd’hui par le ministre de la Défense et le directeur de la sécurité nationale », a déclaré le parti SPLM-IO dans un communiqué, soulignant que les accusations contre M. Machar n’étaient toujours pas claires.
La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a averti que ces arrestations mettaient le pays en danger.
« Ce soir, les dirigeants du Soudan du Sud sont à la croisée des chemins : soit retourner au conflit à grande échelle, soit faire avancer le pays vers la paix, le redressement et la démocratie », a déclaré Nicholas Haysom, chef de mission de la MINUSS. Il a également appelé toutes les parties à faire preuve de retenue.
Les Nations Unies ont déclaré qu’au cours des dernières 24 heures, des affrontements armés ont eu lieu entre les forces fidèles au président Kiir et les forces soutenant M. Machar. Environ 50 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers dans la région du Haut-Nil depuis le mois dernier en raison de l’escalade du conflit.
Le Soudan du Sud, le plus jeune pays du monde, a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, mais a rapidement sombré dans une guerre civile qui a duré de 2013 à 2018, tuant plus de 400 000 personnes et déplaçant des millions de personnes. Bien qu’un accord de paix de 2018 ait contribué à mettre fin aux principaux combats, les tensions entre le président Kiir et le vice-président Machar persistent.
Cao Phong (selon DW, CNN)
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