Législatives 2024 en Guadeloupe : « atmosphère chaotique », « montée de haine », « Parti super raciste » des étudiants partagent leurs craintes au lendemain du 1er tour

Ils sont étudiants en droit ou en sciences politiques à l’Université des Antilles. Certains ont voté, d’autres pas. Ceux qui ont accepté de témoigner se sentent en tout cas concernés par la situation politique inédite, au lendemain du 1er tour des législatives anticipées. Et leurs mots sont forts.

Nous les avons rencontrés sur le campus de Fouillole, à Pointe-à-Pitre. En ce début de vacances, il n’y a pas grand monde dans les bâtiments. Ceux que nous croisons, sont venus régler des questions administratives ou récupérer un livre à la bibliothèque.

Ruth est en 2ème année de droit. Samedi, elle est allée voter. Elle se sent concernée, inquiète par « la montée de haine » qu’elle ressent dans la société. Pour elle, les valeurs de la République Française, « liberté, égalité, fraternité », sont sacrées. Elle ne comprend pas que l’on puisse voter pour le Rassemblement National.

Ruth, étudiante en 2ème année de Droit à l’Université des Antilles



©Alexandre Houda et Bruno Pansiot-Villon – Guadeloupe la 1ère

Leïla, comme Ruth, est en Droit mais en 1ère année. Samedi dernier, elle n’est pas allée voter. Son truc à elle, ce sont les réseaux sociaux. Alors forcément, entre les deux tours des élections législatives anticipées, sur les réseaux, on parle politique et de la situation « compliquée ». Sur les réseaux, les échanges sont « cash », d’ailleurs même les candidats l’ont compris. Tous sont présents, du Nouveau Front Populaire au Rassemblement National en passant par Les Républicains, la majorité présidentielle et le Président de la République lui-même, en particulier sur Tik Tok. Car c’est là, que l’on parle aux jeunes. 

Leïla, étudiante en 1ère année de Droit à l’Université des Antilles



©Alexandre Houda et Bruno Pansiot-Villon – Guadeloupe la 1ère

Jérémie vient d’achever sa 3ème année de Sciences-Politiques à l’Université des Antilles. À la rentrée, il sera en 1ère année de Master. Alors forcément, la politique ça lui parle. D’ailleurs il a voté au 1er tour des élections législatives anticipées, conséquences de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président de la République. Pour Jérémie, c’est Emmanuel Macron, « le banquier », qui est responsable de la situation actuelle et de l’arrivée du Rassemblement National aux portes du pouvoir. Mais il reste optimiste et pense qu’après la vague, les choses changeront, grâce à la jeunesse.

Jérémie, étudiant en 3ème année de Sciences-Politiques à l’Université des Antilles



©Alexandre Houda et Bruno Pansiot-Villon – Guadeloupe la 1ère

Samedi 6 juillet 2024, Ruth, Leïla et Jérémie nous l’ont affirmé, ils seront au rendez-vous dans les bureaux de vote de Guadeloupe pour élire leur député.


Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.