l’encéphalogramme plat, le Caen BC est déjà dos au mur

C’est dans les grands matches que l’on reconnaît les grands joueurs, paraît-il. À ce compte-là, et ce n’est qu’une demi-surprise, les grands joueurs sont essentiellement havrais. Et l’un d’eux sort très clairement de la mêlée. Valentin Bigote, 176 matches de Pro A au compteur, s’est occupé de tout ce vendredi soir. À commencer par écœurer des Caennais hors du coup et bien obligés de constater l’étendue de son talent.

L’ancien arrière du Mans SB affichait déjà 18 points, 4 passes et 22 d’évaluation au repos. Suffisant pour offrir à sa formation un confortable matelas d’avance (44-31). Le CBC avait pourtant entamé la rencontre du bon pied, en faisant bouger le ballon et en trouvant Bali Coulibaly dans la peinture (8-12, 5’).

Un collectif en perdition

Mais cette embellie offensive n’a duré qu’un temps et trop vite volé en éclats quand le STB a sorti les barbelés. À l’image de Mounir Bernaoui, qui a raté tout ce qu’il a entrepris, et de Yann Siegwarth, trop vite frustré, les Caennais ont pris de plein fouet les vagues havraises. Sans être capables de réagir.

Ce STB, placé sur courant alternatif depuis le début de saison, était méconnaissable. Clairement passé en mode playoffs. À l’instar de Stouby, sa mascotte, capable d’inscrire un panier du milieu de terrain en étant dos au cercle, rien ne semblait pouvoir l’arrêter.

D’autant que dès le retour des vestiaires, Bali Coulibaly, le seul Caennais à même de peser offensivement, a écopé de deux fautes coup sur coup, dont une antisportive. Le début de la fin pour un CBC à côté de ses pompes, en dessous de tout offensivement, passablement irritant (58-38, 27’).

Dans les Docks, on n’entendait plus les nombreux supporters caennais, vraiment pas récompensés de leur investissement sans faille. On a le public qu’on mérite… Vendredi soir, les Caennais ne méritaient pas qu’on se coltine deux heures de déplacement pour eux (6/30 à trois points, 47 d’éval collective).

Parce que Caen aime le basket, ils seront encore 4 200 supporters à y croire, vendredi soir dans le Palais des sports. Où leurs protégés auront le devoir de montrer un tout autre visage sous peine d’être en vacances dès début mai. Au regard de ce qu’il a montré ce vendredi, le Caen BC n’est clairement pas à l’abri de ça. Le bilan serait catastrophique. Il dispose de six jours pour se remettre la tête à l’endroit et de deux éventuels matches à la maison pour faire taire celles et ceux qui ne croient plus en lui.

LE HAVRE – CAEN BC : 81-57

(16-16, 28-15, 21-14, 16-12).

Arbitres : MM. Davidson et Sahraoui.

LE HAVRE : Hannequin 4, Bigote 24, Thomas 13, Nseke Ebele 9, Kayembe 8, puis Raposo, Var 10, Ona Embo 2, Housieaux 5, Nebot, Diop 4. Entraîneur : Fabrice Courcier.

CAEN BC : Mutuale 6, Rojewski 7, Davis 9, Jakstas 2, Coulibaly 11, puis Blanc 7, Bernaoui 4, Bassoumba 5, Njiba, Siegwarth 6, Thomas. Entraîneur : Stéphane Eberlin.

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