L’enquête sur l’assassinat du journaliste d’investigation Ahmed Hussein-Suale se poursuit. C’est ce qu’a affirmé le procureur général en réponse aux questions de plusieurs députés mardi 20 février. Âgé de 31 ans quand il a été tué par balles en janvier 2019, Ahmed Suale enquêtait sur des affaires de corruption. Quatre suspects avaient été arrêtés au début de l’enquête en 2019, avant d’être remis en liberté faute de preuves. L’organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières demande aux autorités de faire enfin la lumière sur cet assassinat.
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Lors d’une séance au Parlement en début de semaine, le procureur général et ministre de la Justice ghanéen, Godfred Yeboah Dame, a affirmé qu’aucune poursuite pénale n’avait été engagée plus de cinq ans après les faits, et ce, par manque d’éléments dans le dossier des enquêteurs. Il a néanmoins assuré que l’enquête se poursuivait et que les assassins seraient jugés.
Ahmed Hussein-Suale a été tué par deux hommes à moto alors qu’il sortait de son domicile de Madina, dans la banlieue d’Accra, un soir de janvier 2019. Il enquêtait sur des affaires de corruption au sein du collectif d’investigation « Tiger Eye » et avait notamment révélé des malversations dans le milieu du football, impliquant des dizaines de haut-responsables africains.
Peu de temps avant sa mort, un député du parti présidentiel l’avait ouvertement menacé.
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Le directeur de Reporters sans frontières en Afrique de l’Ouest, Sadibou Marong, dénonce « une dégradation des conditions de travail des journalistes au Ghana ces dernières années ». Il redoute que l’impunité favorise un phénomène d’auto-censure chez les journalistes.
Le Ghana a perdu près de 40 places en cinq ans dans le classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
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