Les agents des services municipaux de la ville de La Trinité exercent leur droit de retrait

La reprise après les vacances de Carnaval s’annonce très perturbée pour les élèves de la Trinité. L’ensemble des services municipaux sont fermés ce lundi (10 mars). Des pneus et des palettes en bois entravent les entrées de l’Hôtel de ville et des services techniques.

La Fédération autonome de la Fonction publique territoriale, la CGTM-SOEM et la FSM appellent le personnel à exercer son droit de retrait, suite à la tentative de suicide de l’ancienne Directrice générale des services. Les faits se sont produits il y a 15 jours. La cadre n’avait pas supporté sa mise à pied sans salaire pendant 19 mois prononcée contre elle, dans le cadre d’une affaire de détournements de fonds.

Les agents dénoncent le non-respect de la décision du conseil de discipline à l’encontre de la DGS.

Pour faire la genèse du mouvement que nous avons lancé, la sanction qui a été donnée à Madame Latouche a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La sanction qui avait été prise, c’était 15 jours d’exclusion avec un remboursement de ladite « dette » dont on l’accusait. Mais l’ancien maire a décidé d’aller au-delà et à même fait appel parce que le juge des référés avait déjà même suspendu les 15 jours. Il est même allé au tribunal administratif et a condamné notre collègue à 19 mois sans salaire avec un remboursement de 4 000 euros qu’on l’accusait d’avoir utilisé pour des frais de carburant. Donner à quelqu’un 19 mois de mise à pied sans salaire et l’obliger à rembourser 4 000 euros. Comment cette personne pourrait faire ? D’autant plus qu’elle a fait recours gracieux. On lui laisse entendre qu’il y aurait eu une autre sanction et elle a quand même reçu le courrier lui disant qu’elle était mise à pied pendant 19 mois.

Thierry Pierrodé

interrogé par Christine Cupit

« Stress », « méchanceté », « mal-être », « anxiété« … Les agents dénoncent également leurs conditions de travail.

Un exemple simple. La crèche de Trinité est infestée de gecko. Tout le monde sait que les geckos sont néfastes pour l’être humain. Elle accueille quand même des nourrissons et des enfants en bas âge. Il faut savoir que si jamais un gecko touche un enfant ou s’il passe sur une cuillère, quand on donne à manger à l’enfant, il est contaminé. Ça peut avoir des répercussions très graves. Nous avons alerté la mairie. Il faut savoir que depuis que la mairie est entrée dans le quorum, elle reçoit des subventions pour l’investissement. Pas forcément pour le personnel, mais pour l’investissement. C’est un choix qu’elle a fait. Par contre, il n’y a aucun investissement. À la crèche où on a demandé à ce que ces geckos soient exterminés, on nous a fait des promesses. Mais on n’a rien vu venir. D’autres collègues dans d’autres services n’ont aucun matériel pour pouvoir fonctionner normalement au quotidien. Ils y vont avec la boule au ventre. On a fait remonter ces doléances. On a eu des rencontres avec la mairie, on a tout exposé. Chaque fois qu’on a fait des demandes, elles sont restées lettre morte. Là, on dit ça suffit. S’il faut passer par le blocage, pour se faire entendre, on passe par le blocage. À partir de là, on va mettre des solutions en place à court et moyen terme.

Une réunion entre Patricia Telle, la maire de la commune et les syndicats est prévue dans la matinée.