Les agriculteurs du Nouveau-Brunswick sont en voie de connaître de bonnes récoltes, malgré les différents épisodes de chaleur et d’un plus faible taux de précipitations en juillet.
Selon des données préliminaires d’Environnement Canada, le nord du Nouveau-Brunswick n’a reçu que de 35% à 50% de la quantité totale de pluie qu’il reçoit habituellement en juillet.
«On a des cartes maintenant qui indiquent que le nord du Nouveau-Brunswick, comme à Campbellton, Bathurst, toute la Péninsule acadienne, est vraiment probablement plus sec que la normale», a indiqué la météorologue d’Environnement Canada, Jill Maepea.
Pour l’instant, cette situation ne semble pas trop affecter les agriculteurs qui anticipent une année positive, sans qu’elle soit nécessairement extraordinaire.
Le directeur général de Pommes de terre NB, Matt Hemphill, soutient que les récoltes devraient être bonnes cette année.
Selon lui, les risques de mauvaise récolte sont plus faibles que l’an dernier, alors que les cultivateurs avaient ressenti plusieurs inquiétudes en raison des précipitations abondantes qui se sont abattues sur la province au cours de l’été 2023.
De son côté, le président de l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick, Joël Lamarche, ne voit pas, pour l’instant, comment sa récolte de produits céréaliers pourrait être affectée négativement par un plus faible taux de précipitations.
«C’est tout le temps une question de “timing”. Ça dépend du moment au cours duquel se déroule la période de sécheresse. Dans mon cas, la période la plus importante est au printemps, après que l’on ait semé. Pour que la graine germe, il faut au moins qu’il y ait de l’humidité dans l’air. Au mois de juillet, tout dépendant des cultures, je pense que c’est moins dommageable. On n’a pas eu de périodes trop longues sans eau qui auraient pu causer des problèmes.»
Selon M. Lamarche, la situation est complètement différente de ce qui s’est produit en 2023, alors que la pluie abondante et les orages à répétition ont affecté les récoltes.
«Dans l’ensemble, je pense que la majorité des cultures s’en sort assez bien. Je ne pense pas que l’on ait d’année record, mais du côté des céréales, ç’a bien réagi.»
«Si la situation était problématique quelque part, on en aurait entendu parler davantage. Je ne suis pas inquiet pour cette année.»
Selon le président de l’Alliance agricole, certaines cultures, comme les légumes et le foin pour nourrir les vaches laitières, ont toujours eu besoin d’un peu plus d’eau que les céréales, la pomme de terre ou même le maïs.
À cette étape de la saison des récoltes, Joël Lamarche juge qu’une abondance de précipitations serait probablement plus néfaste qu’une période de sécheresse.
«Je vais commencer ma récolte dans une semaine ou deux, alors on aime bien avoir du temps sec parce que l’on est capable de travailler. Avoir trop d’eau dans ce temps-ci, ce serait un problème.»
De son côté, le directeur général de Pommes de terre NB souhaite tout de même quelques épisodes de précipitations en août, sans toutefois qu’elles soient excessives comme l’année dernière.
«Les précipitations d’août sont essentielles pour nous, car c’est à ce moment-là que les pommes de terre grossissent. Dans une situation idéale, nous aurions besoin d’un pouce de précipitations par semaine jusqu’à la saison des récoltes.»
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.