Les années tranquilles des Gars du Nord: un road movie musical

Les Gars du Nord débarquent avec un quatrième album Les années tranquilles, aux airs festifs faisant écho au temps passé et à des souvenirs de jeunesse. Créée principalement sur la route, cette nouvelle collection de chansons originales évoque aussi la vie de tournée des sept musiciens, mentionne le chanteur et guitariste Danny Boudreau.

Danny Boudreau signe les paroles et Wilfred LeBouthillier la musique des 11 compositions de ce nouvel album. Quatrième disque en 12 ans d’existence, Les années tranquilles est le deuxième album du groupe qui n’est pas du temps des fêtes et le troisième opus de chansons originales. La plupart des pièces ont été composées à bord de leur minibus la Nord mobile pendant leur tournée du spectacle Les fils du père. C’est comme un road movie musical, souligne le chanteur.

«Il y a beaucoup de ces histoires-là qui sont nées dans les heures de route qu’on a à faire, soit pour se rendre dans le fin fond de l’Abitibi ou à Natashquan ou peu importe. Donc, il y a eu beaucoup d’anecdotes et de soirées fêtées avec des gens qu’on a bien aimé rencontrer», a affirmé en entrevue Danny Boudreau.

La chanson flammes d’enfer raconte d’ailleurs ce périple de tournée. La formation a donné tout près de 80 spectacles l’année dernière et s’apprête à en offrir tout autant en 2025.

Encore une fois, le groupe propose un album festif, alliant musique celtique, irlandaise et acadienne, teinté de nostalgie. Les Gars du Nord convient le public à un voyage à l’époque des années tranquilles, mais pas si tranquilles que ça comme en témoignent les paroles de la pièce titre.

«On le dit toujours dans nos spectacles, on appartient à une époque, on appartient au passé, que ce soit dans nos propos que ce soit même dans la façon qu’on s’habille […]. On se situe, on ne sait pas trop quand, mais c’est quelque part entre les années 40 et les années 70. Ça se joue toujours là-dedans au niveau des thématiques et de notre démarche.»

 

Des histoires fictives inspirées du réel

Le septuor aime naviguer entre le réel et la fiction, mettant en lumière des histoires de personnages souvent plus grands que nature, tels Grand-père Johnny, inspiré de l’aïeul de Danny Boudreau; un vétéran de la Première Guerre mondiale qui passait beaucoup de temps dans les bars et qui était plutôt bagarreur. Il y a aussi l’histoire du matelot mythique Jack Murphy (fictif), dont on célèbre le retour dans un petit bar irlandais. Il aurait pu exister, mentionne l’auteur-compositeur. L’influence musicale du pays de l’île verte colore l’univers de cette formation, dont trois des membres ont des origines irlandaises.

«Cette couleur celtique, on l’a toujours eu en nous, les Acadiens. Et puis, il y a le country aussi qui vient meubler tout ça, évidemment.»

Les années tranquilles c’est aussi le village natal de Pointe-Verte du parolier et des anecdotes de bien des villages en Acadie. «La première chose que j’essaie de faire, c’est de voir, est-ce que les auditeurs vont se reconnaître dans ça, est-ce qu’ils vont reconnaître ce fameux personnage qui sort de ma tête.»

Si les chansons sont composées par Danny Boudreau et Wilfred Le Bouthillier, il reste qu’une fois en studio, l’ensemble des membres du groupe mettent la main à la pâte dans la réalisation des arrangements.

Avec leurs histoires d’antan, les musiciens offrent un spectacle dans une ambiance de fête de cuisine rappelant l’époque de leurs grands-parents et arrière-grands-parents. Une façon aussi de leur rendre hommage et de réaliser une œuvre ancrée dans leurs racines, estime l’artiste.

«Je pense qu’on a des valeurs, toute la gang, ancrée vers la famille et les traditions qui nous ont été transmises. Ça fait que c’est de ramener des valeurs qu’on a encore quelque part, mais qui sont faciles à perdre. Ça fait que c’est une question de garder vivantes ces valeurs-là.»

L’environnement visuel et les costumes reflètent cette époque. Ils ont travaillé avec la styliste acadienne Vanessa Boris pour créer leur habillement, inspiré par les vêtements des gens qui faisaient la fête dans les cales du Titanic.

Danny Boudreau considère qu’avec ce quatrième album, la formation va encore plus loin musicalement. Ils ont pris le temps de se ressourcer en travaillant à l’enregistrement des maquettes au studio B-12 en Estrie (au Québec) et dans un chalet en forêt.

«Ça fait du bien de sortir aussi des fois du cadre et puis ça apporte des sources d’inspiration intéressantes, ce qui fait en sorte qu’une fois qu’on arrive au studio, on est prêt. On sait où on veut aller, puis tout le monde apporte ce qu’il doit apporter, leur touche de musicien et leur savoir-faire.»

L’album a été enregistré au Studio La Classe à Memramcook. Le disque sort ce vendredi et le groupe entame la tournée du nouveau spectacle à Edmundston, le 11 avril. Au Nouveau-Brunswick, des spectacles sont aussi prévus à Campbellton, Moncton, Miramichi, Bathurst et Tracadie. La formation regroupe aussi Maxime McGraw, Danny Bourgeois, Nicolas Basque, Mike Bourgeois et Jean-Frédéric Lizotte.

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