Les comptes d’Orano plombés par les conséquences du coup d’État au Niger

Un an jour pour jour après le coup d’État au Niger, Orano prend la mesure des conséquences financières de cet événement politique. Le spécialiste français du combustible nucléaire affiche une perte de 133 millions d’euros au premier semestre, conséquence directe des décisions du gouvernement putschiste, pour un chiffre d’affaires quasiment stable à 2,2 milliards d’euros. Cette perte est principalement due aux 197 millions d’euros de provisions et de dépréciations passées au cours du semestre. Dans le détail, le groupe a inscrit 23 millions de provisions pour des risques divers, notamment fiscaux, dans le pays. 

Orano a aussi enregistré 69 millions de dépréciations après s’être vu retirer le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, et 105 millions au titre de sa filiale Somaïr, en grande difficulté, la seule mine exploitée par Orano, dans le nord du Niger, depuis 1971. Le groupe a d’ailleurs affirmé que sa filiale risquait « la cessation…