Mosquée Centrale de Porto-Novo (Benin). Photo : DR
La crise qui secouait la communauté musulmane de la mosquée centrale de Porto-Novo appartient désormais au passé. Après plusieurs jours de tensions liées à la désignation du nouvel imam, Abdou Samadou Alalouko, les deux camps opposés ont trouvé un terrain d’entente. La réconciliation a été officialisée ce jeudi à la mosquée centrale de Porto-Novo, en présence du préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, et du maire de la ville, Charlemagne Yankoty.
Marie Akpotrossou a souligné le rôle déterminant du chef de l’État, Patrice Talon, dans le dénouement de cette crise. Dès qu’il a été informé de la situation, le président a pris des mesures pour rétablir l’unité au sein de la communauté. Lundi 24 mars, il a envoyé son ministre de l’Intérieur, Alassane Séïdou, à Porto-Novo pour rencontrer les protagonistes et apaiser les tensions.
Le lendemain, mardi 25 mars, Patrice Talon s’est rendu lui-même sur place. Il a écouté les revendications des deux camps et cherché une solution qui respecte les valeurs et traditions de la communauté musulmane. Le président ne s’est pas arrêté à cette étape. Il a ensuite invité les représentants des deux camps au palais présidentiel le mercredi 26 mars. Cette rencontre a permis d’aboutir à un consensus.
Grâce à cette médiation, les parties en conflit ont décidé de mettre fin aux divisions. Elles ont accepté de parler d’une seule voix et de reconnaître Abdou Samadou Alalouko comme l’imam légitime de la mosquée centrale de Porto-Novo. Son intronisation a reçu l’appui du patriarche Karim Urbain da Silva, ce qui a renforcé son acceptation par l’ensemble de la communauté.
Cette crise était née du décès de l’imam central Amzat Houzéifa, survenu le 19 mars 2025. Sa succession avait entraîné une contestation immédiate. L’Union Islamique Départementale (UID) de l’Ouémé s’était opposée à la nomination d’Abdou Samadou Alalouko, estimant que le processus de désignation n’avait pas suivi les règles traditionnelles. Cette situation avait entraîné une profonde division, menaçant l’unité de la communauté à l’approche du Ramadan.
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