- Avec Anne-Sylvie Malbrancke, anthropologue et autrice de l’ouvrage Les désillusions de l’ailleurs. Chroniques d’une anthropologue en Papouasie aux Ed. Presses Universitaires de France, 2023.
C’est l’histoire d’une étudiante en anthropologie qui doit « faire son premier terrain » comme le veut la tradition, sorte de rite de passage des chercheurs de cette discipline. Faire son terrain c’est se rendre sur place observer une société, une communauté et tenter d’en comprendre l’organisation, les codes sociaux, les systèmes de pensées ou de croyances.
Pour ce premier terrain, notre apprentie anthropologue, Anne-Sylvie Malbrancke décide d’aller vivre avec son compagnon chez les Baruya, un peuple autochtone de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Pendant neuf mois, elle va vivre dans un village sans eau, ni électricité, perché à plus de 2 000 mètres dans les montagnes. Elle espère y découvrir l’altérité et en apprendre aussi plus sur elle-même lors de ce périple aux allures de voyage initiatique.
Mais, ce premier terrain ne s’est pas passé exactement comme elle l’avait imaginé. « L’ailleurs me déçoit et je me déçois dans l’ailleurs » écrit Anne-Sylvie Malbrancke dans le récit de cette expérience qu’elle a publié aux Presses Universitaires de France. Son ouvrage s’intitule « Les désillusions de l’ailleurs » elle y raconte avec beaucoup d’honnêteté et un peu d’autodérision ses découvertes et ses déconvenues.
« Mon ouvrage raconte cela. Tout ce qui se tisse dans la tête d’une jeune scientifique avant son départ pour l’Ailleurs, l’exotique par excellence, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les traces de l’anthropologie classique par excellence, de Maurice Godelier, lui-même élève de Lévi-Strauss. Et plus le fantasme grandit, plus la chute est douloureuse. »
Aujourd’hui, Anne-Sylvie Malbrancke est toujours passionnée par l’anthropologie. Elle présente la série « Rituels de la vie » sur Arte dont les épisodes sont encore disponibles sur arte.tv.
Cet après-midi elle nous emmène en Papouasie et nous raconte ses débuts d’anthropologue, ses prises de conscience et ses désillusions…
Le temps d’un bivouac
54 min
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