Défendue par Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, la ratification a été saluée par la majorité des parlementaires, bien que certains aient exprimé des réserves quant au délai important entre la signature de l’accord et sa validation. La ministre a mis en avant l’importance de cette convention pour améliorer les conditions de détention des Sénégalais et pour consolider la coopération judiciaire entre les deux pays.
Environ 299 Sénégalais sont actuellement détenus au Maroc, principalement pour des infractions liées à l’immigration irrégulière, au trafic de stupéfiants et à d’autres délits. Le Maroc, souvent considéré comme un point de transit vers l’Europe pour de nombreux migrants subsahariens, se retrouve au cœur de ces problématiques migratoires. Cet accord permet aux détenus de demander leur transfèrement, mais aussi aux États concernés d’initier cette procédure. Les modalités d’exécution des peines et les conditions de transfert sont clairement définies, et les frais associés seront majoritairement pris en charge par l’État sénégalais, sauf accord contraire.
La ratification de cette convention marque un tournant dans les relations diplomatiques entre le Sénégal et le Maroc, établies depuis les années 1960 et couvrant divers domaines tels que l’économie, la sécurité, l’éducation et les infrastructures. Ce nouvel engagement renforce la position du Sénégal comme acteur clé de la coopération judiciaire en Afrique et garantit une meilleure protection des droits de ses citoyens à l’étranger. Cette avancée représente une victoire pour les familles des détenus et pour ceux qui espèrent retrouver un jour leur terre natale pour purger leur peine dans des conditions plus adaptées.
NDARINFO.COM et APANEWS
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