Les Diables délaissent-ils le stade roi Baudouin pour raisons financières ? « Jouer contre les petites équipes n’est pas rentable pour la Fédération »

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Le départ de Bruxelles est aussi un choix financier

L’Union belge justifie sa volonté de délocaliser ses matchs par « une volonté de se rapprocher des fans« . Mais selon l’écologiste, c’est avant tout l’aspect financier qui entre en ligne de compte. « Ce qui guide cette décision de l’Union belge de jouer ailleurs, c’est la jauge prévisible des futurs matchs de qualification pour la Coupe du Monde : les Diables vont affronter de trop petites équipes (Liechtenstein, Kazakhstan ou même Pays de Galles) que pour espérer remplir l’enceinte de 52 000 supporters. Et plus que probablement, ceci n’aurait pas été très rentable pour la fédération. »

L’analyse de la fréquentation du stade roi Baudouin (fournies par Benoît Hellings) entre 2018 et 2024 montre en effet une fluctuation importante de l’affluence dans l’enceinte, selon l’adversaire. Le dernier match contre le Pays de Galles, que les Diables affronteront en juin au stade roi Baudouin, n’avait réuni que 28 000 personnes en septembre 2022, et à peine 19 000 contre le Montenegro en juin dernier.

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« Il est vrai que, contre les plus petites équipes, c’est intéressant de jouer à guichet fermé, dans de plus petits stades. »

« La question centrale est de savoir à partir de quel taux de remplissage venir au stade roi Baudouin est profitable pour l’Union belge. Pour les organisateurs de concert, c’est à partir de 40 000 spectateurs. Mais pour le foot, je ne suis jamais parvenu à avoir cette réponse de l’Union belge. Nous l’avions pourtant demandée, afin de pouvoir ajuster le loyer que nous leur demandons pour chaque match, et qui est très faible (autour de 120 000 euros par match). »

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« Nous ne communiquons pas ces détails », confirme la porte-parole de l’Union belge de football. Mais il est vrai que, contre les plus petites équipes, c’est intéressant de jouer à guichets fermés, dans de plus petits stades. Mais la raison principale pour laquelle nous faisons le tour de Belgique est que nous souhaitons nous rapprocher des fans. Le match à Genk a démontré que c’était apprécié. »

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Personne n’a l’argent en Belgique pour financer un nouveau stade à 250 millions d’euros. Pourquoi la Ville de Bruxelles devrait-elle investir des dizaines de millions d’euros ».

Le stade devra toutefois faire l’objet d’investissements à court terme, sous peine de ne plus pouvoir être utilisé. Toute la question porte sur l’ambition finale du projet. « Personne n’a l’argent en Belgique pour financer un nouveau stade à 250 millions d’euros. À quoi cela servirait-t-il de rénover le stade de fond en comble sans y héberger une équipe de foot résidente ? Et si les Diables rouges n’y jouent plus à chaque match à domicile ? Je plaide pour une rénovation a minima, afin de continuer à accueillir les très grands évènements que seuls Bruxelles et son Stade Roi Baudouin sont capables d’organiser. En investissant une vingtaine de millions d’euros sur 10 ans, on peut remplacer le toit, l’éclairage, mettre en place un accès PMR et planifier divers travaux d’amélioration. »

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