Les droits de la femme, 30 ans après la conférence de Beijing : La Côte d’Ivoire a réalisé des avancées significatives

Cette année, c’est la ville de Dimbokro qui accueillera le 8 mars, la 48e édition de la Journée internationale des droits de la Femme. A l’occasion de cette célébration, la Côte d’Ivoire a décidé de jeter un regard sur le chemin parcouru 30 ans après la conférence de Beijing.

En 1995, au nombre des 189 pays participants à la quatrième conférence mondiale sur les femmes tenue du 4 au 15 septembre à Beijing (Chine), la Côte d’Ivoire a signé la déclaration et le programme d’action de Beijing. Le pays, à l’occasion de la 48 édition de la Journée internationale des droits de la Femme, veut faire le point sur cet engagement. Il a donc placé cette célébration sous le thème « Droits de la femme en Côte d’Ivoire : 30 ans après Beijing – Réalisations et stratégies pour l’avenir ».

En Côte d’Ivoire, de multiples initiatives et la synergie des actions ont permis de lever les contraintes et le pays agit résolument en faveur des droits fondamentaux de la femme. En effet, trente ans après Beijing des lois ont été votées pour lutter contre les mauvaises pratiques qui portent atteinte à l’intégrité physique des femmes, notamment la loi n°98-757 du 23 décembre 1998, portant répression des mutilations génitales féminines. Le pays s’est engagé à faire de l’élimination des pratiques culturelles néfastes telles que les mariages précoces une priorité.

Concernant le droit à l’éducation, la scolarisation de la jeune fille fait l’objet d’une attention soutenue. Ce qui a permis d’améliorer les indicateurs tels que les taux d’accès, d’achèvement ou de maintien dans le système éducatif.

Le gouvernement a aussi donné la possibilité aux jeunes filles de faire leur entrée à l’Ecole Militaire Préparatoire et Technique (EMPT) de Bingerville pour la rentrée 2013-2014. Peu après pour la rentrée 2015-2016, la Gendarmerie nationale, cette force d’élite restée longtemps fermée à l’intégration de la gent féminine, reçoit sa première promotion de femmes.

La question de l’autonomisation des femmes fait aussi partie des priorités du gouvernement. Et des fonds ont été mis en place spécifiquement pour les femmes. On peut citer le Fonds femmes et développement destiné aux femmes porteuses de projets, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) qui a permis à des centaines de milliers de femmes d’entreprendre et de devenir autonomes.

Cependant, si depuis 1995 la Côte d’Ivoire a enregistré des avancées significatives en matière de droits des femmes, d’importants défis demeurent. « Bien que des progrès aient été réalisés dans le domaine des droits des femmes, des défis subsistent encore », ont relevé les femmes lors du panel sur les acquis de la Déclaration de Beijing, 30 ans après. C’était lors du lancement de la JIF le 20 janvier 2025.

« Nous devons continuer à travailler ensemble pour surmonter ces obstacles », a déclaré la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré.

Pour de nombreuses femmes, le pays doit redoubler d’efforts pour la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions, administrations et entreprises publiques pour s’aligner sur l’article 37 de la Constitution. Elles souhaitent également renforcer leur participation politique. Leur objectif étant la parité. Pour y arriver, elles peuvent déjà s’appuyer sur la loi relative à la représentation de la femme dans les assemblées élues, adoptée en 2019 pour bien disposer les formations politiques à leur égard. Ainsi 30 ans après Beijing, la Côte d’Ivoire maintient sa détermination de garantir la pleine réalisation des droits fondamentaux des femmes et des petites filles.

Il faut savoir que la déclaration et le programme d’action de Beijing sont le principal document de politique mondiale en matière d’égalité des sexes.

Les domaines d’intervention sont : Femmes et pauvreté, éducation et formation des femmes, femmes et santé, violences à l’égard des femmes, femmes et conflits armés, femmes et économie, femmes et prise de décisions, mécanismes institutionnels œuvrant à la promotion des femmes, droits fondamentaux de la femme, femmes et médias, femmes et environnement…

Le gouvernement réaffirme chaque jour son engagement à tout mettre en œuvre pour que les femmes jouissent pleinement de tous les droits de la personne humaine conformément au thème international de la 48e édition : « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ».


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