Les élections fédérales s’invitent aux discussions du Congrès annuel de l’UPM

Les élections fédérales ont fait partie des sujets de discussion entre les pêcheurs des Maritimes, rassemblés à Shediac au Nouveau-Brunswick lundi. Ils espèrent que le prochain gouvernement sera plus réceptif à leurs revendications.

Le 44e Congrès annuel de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM) se déroule jusqu’à mardi. Il s’agit de l’occasion pour les pêcheurs de faire le point sur la dernière saison et celle à venir.

Le 44e Congrès annuel de l’Union des pêcheurs des Maritimes se déroule à Shediac lundi et mardi.

Photo : Radio-Canada / Kristina Cormier

Les élections fédérales ont été mentionnées à plusieurs reprises. De nombreux pêcheurs disent se sentir ignorés et exigent une meilleure communication entre Ottawa et leur association.

On a de grandes attentes, lance le président de l’Union des pêcheurs des Maritimes, Réjean Comeau. Il faut que ça change, faut que le prochain gouvernement nous écoute, on dit qu’on est en crise, il ne nous écoute pas, ils nous ignorent.

Réjean Comeau, un micro de Radio-Canada devant lui, en entrevue.

Réjean Comeau, président de l’Union des pêcheurs des Maritimes.

Photo : Radio-Canada

Au micro de l’émission La matinale d’ICI Acadie, le directeur de l’UPM, Martin Mallet, a affirmé que les pêcheurs lanceront sous peu une campagne pour interpeller les candidats fédéraux.

C’est pour sensibiliser le public, mais surtout les députés sortants et les nouveaux qui entrent dans le jeu de la politique, pour leur dire:  »écoutez, il faut que vous vous occupiez des pêches, on a des enjeux pressants à régler ».

Les tarifs causent toujours de l’inquiétude

La prochaine saison de pêche sera inévitablement teintée de l’inquiétude entourant les tarifs douaniers imposés par le président américain. Le Nouveau-Brunswick dépend du marché américain pour 75 % de ses exportations de produits de homard congelés.

Des tarifs douaniers de 25 % sur l’ensemble des produits canadiens pourraient être imposés dès le 2 avril, mais il n’est pas encore certain que Donald Trump gardera sa promesse.

Tout le monde est inquiet, on ne sait pas ce qui va arriver, personne n’a de réponse, ça fait qu’on est sur le qui-vive de ce côté-là, soutient le président de l’UPM de Réjean Comeau.

Bruce Wilson fixe l'objectif de la caméra. Il est dans un corridor d'immeuble.

Bruce Wilson, pêcheur et président du local 8 de l’Union des pêcheurs des Maritimes, région Lamèque-Miscou.

Photo : Radio-Canada / Kristina Cormier

Certains pêcheurs s’inquiètent qu’ils devront absorber ce tarif en entier, comme l’explique Bruce Wilson, pêcheur dans la région de Lamèque-Miscou.

Ça toujours été le cas, c’est pour ça que les pêcheurs sont craintifs, ça toujours été le cas. Leur question devient, pourquoi c’est toujours les pêcheurs? La question se pose, le gouvernement, s’il y a de l’aide, est-ce que toute l’aide ira aux pêcheurs?

La semaine dernière, le plus grand rassemblement de l’industrie de la pêche sur le continent se tenait à Boston. Une nouvelle tendance a été soulignée, soit celle des entrepreneurs canadiens désirant acheter des produits canadiens.

Martin Mallet espère que ces rencontres permettront à l’industrie de diversifier ses marchés.

On a déjà fait un bon travail de ce côté-là, dans les derniers 10-15 ans, à dénicher des nouveaux marchés, mais on les a pas tout à fait développés autant comme on aurait pu, parce qu’on n’avait pas le besoin de le faire, mais ça je pense que ça va se faire dans les prochains mois, prochaines années.

Avec les informations de Kristina Cormier et de l’émission La matinale d’ICI Acadie

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