les élus à la barre de la prévention

Ce mardi 11 mars au Gosier, s’est tenue la quatrième édition du séminaire « Milieux aquatiques et prévention des inondations ». La table ronde avait pour objectif de sensibiliser aux solutions tout en réaffirmant un engagement : anticiper les besoins, écouter la population, et informer pour protéger.

Chaque année, les phénomènes météorologiques gagnent en intensité. Les dernières vagues cycloniques en sont la preuve : Fiona en septembre 2022, Tammy en octobre 2023, Beryl et Ernesto en juillet et août 2024. En temps de fortes pluies, le niveau de l’eau augmente considérablement, faisant du risque d’inondation, une préoccupation majeure dans la vie des communes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 70 000 habitants de la Guadeloupe sont exposés au risque d’inondation. Face aux crues soudaines et submersions marines, les élus ne veulent plus seulement réagir dans l’urgence, mais prévenir des risques en amont. 

L’Association des maires de Guadeloupe, représentée par son premier vice-président et maire de Vieux-Fort, Héric André, insiste sur l’importance de l’action municipale.

« Le dérèglement climatique accélère la nécessité de prendre des mesures pour protéger la population »

Héric André, maire de Vieux-Fort et premier vice-président de l’association des maires de Guadeloupe

Leur objectif est de faire remonter les problématiques des habitants dans la réflexion afin d’adopter des solutions adaptées. Cependant, certaines mesures comme l’installation de digues ou d’enrochements restent très coûteuses pour les communes qui sont forcées de se diriger vers d’autres opérations d’entretien telles que le curage ou l’écrêtement des eaux en crue.

De nombreux acteurs du secteur de l’eau ont participé aux discussions, notamment la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) et le SMGEAG, en charge de l’eau potable et de l’assainissement. Leur activité est directement impactée lors des inondations, qui perturbent la distribution d’eau potable et fragilisent les infrastructures d’assainissement.


Séminaire « Milieux aquatiques et prévention des inondations », le 11 mars 2025, au Gosier


Pour Philippe Aurore, directeur de l’office de l’eau en Guadeloupe, la première étape consiste à prendre conscience de la situation afin de mettre en place une GéMAPI, gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations propres à chaque communauté.

« C’est aujourd’hui qu’il faut prendre des mesures nécessaires pour lutter contre ces dangers »

Philippe Aurore, directeur de l’office de l’eau en Guadeloupe

Pour cause, d’ici dix à vingt ans, la zone industrielle de Jarry pourrait être l’un des premiers secteurs concernés par des plans de délocalisation, pouvant éventuellement s’étendre à d’autres quartiers.

Pour l’heure, les débats suivent leur cours, mais les différentes institutions participent activement aux discussions pour mettre en place des solutions avant la prochaine vague d’intempéries.


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