Les Emirats arabes unis ont vivement critiqué jeudi la plainte déposée par le Soudan devant la Cour internationale de justice (CIJ), dans laquelle Abou Dhabi est accusé de complicité de génocide. Selon les Emirats, il s’agit d’un « coup de communication cynique ».
Le Soudan a saisi la CIJ en affirmant que les Émirats sont responsables de complicité de génocide en raison de leur soutien présumé aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui sont en guerre contre l’armée soudanaise depuis près de deux ans.
Un responsable émirati a réagi en qualifiant cette plainte de « coup de communication cynique », visant selon lui à détourner l’attention de la véritable complicité des Forces armées soudanaises dans les atrocités qui continuent de ravager le Soudan et son peuple. Il a ajouté que les accusations étaient « sans fondement juridique ou factuel » et ne représentaient qu’une « tentative de diversion » face à la guerre dévastatrice que traverse le pays. « Par respect pour la Cour internationale de justice », le responsable a annoncé que les Emirats demanderaient le rejet immédiat de cette plainte jugée infondée.
Le Soudan accuse les FSR de crimes tels que le génocide, le meurtre, le vol, le viol, les déplacements forcés, le vandalisme et d’autres violations des droits humains. Il soutient que ces actes ont été facilités par le soutien direct des Emirats arabes unis à la milice des FSR et à d’autres groupes paramilitaires liés. Les Emirats ont fermement nié toute implication ou soutien aux FSR.
Depuis avril 2023, le conflit qui oppose le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’Armée soudanaise et président du Conseil souverain du Soudan à son adjoint le général Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), leader des Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire soudanaise, a causé des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 12 millions de personnes et provoqué une grave crise humanitaire.
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