Les équipes de l’Atlantique sorties dès le premier tour au Championnat canadien universitaire

Dans une compétition où les équipes sont toutes de très bonne qualité, la chance fait souvent la différence entre une place sur le podium et une élimination rapide. C’est ce que les Aigles Bleus de l’Université de Moncton et les Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick, eux qui étaient pourtant les grands favoris, ont malheureusement vécu au premier tour du Championnat canadien de hockey universitaire.

Les deux représentants du Nouveau-Brunswick ont d’ailleurs expérimenté des situations identiques en laissant filer une avance de 2 à 1, pour finalement voir l’équipe adverse l’emporter.

Et le plus cruel dans tout ça, c’est que leurs opposants, les Gee-Gees d’Ottawa et les Stingers de Concordia, ont ensuite poursuivi leur route en remportant les demi-finales et du coup obtenu leur place en grande finale. Samedi, les Gee-Gees ont obtenu leur ticket pour la finale en défaisant le Bold de Toronto Metropolitan 4 à 3, alors que les Stingers ont eu raison des Huskies de la Saskatchewan 3 à 0.

Pour les Aigles Bleus, le momentum a changé de côté à compter de la 47e minute de jeu. En l’espace de 35 secondes, le Bleu et Or a non seulement perdu sa priorité d’un but, mais s’est retrouvé, le temps de le dire, tirant de l’arrière 3 à 2. Ils ont finalement plié l’échine 4-2.

«Le hockey, c’est une partie d’émotion, affirme Denis Toner. C’est dur à expliquer parce que ça se passe tellement vite. Dans un tel tournoi (où tu n’as pas le droit de perdre), une punition ou un but fait en sorte d’amplifier les choses. Les Stingers ont marqué un but, ce qui a eu pour effet de leur donner du momentum. Puis ils ont eu une autre occasion qui s’est présentée et voilà.»

«La ligne est souvent mince entre une victoire et une défaite, confie Jacob Dion. Ce qui est plate c’est que nous avons eu des chances de prendre une plus grande avance avant ça. Mais (Nikolas) Hurtubise a fait de gros arrêts de l’autre côté.»

«En première, confie ensuite Toner, il ne se passait pas grand-chose et les deux équipes se cherchaient. Les deux clubs ont été chanceux de marquer un but. En deuxième, ç’a été des ups and downs des deux côtés avec les gardiens qui faisaient les arrêts. Nous avons toutefois réussi à prendre l’avance. Ce qui fait le plus mal dans cette défaite, c’est d’avoir passé si proche de réussir. Nous savions que nous pouvions nous rendre jusqu’à la finale en jouant comme nous en étions capables.»

«Le voyage de retour a été rempli d’émotion, indique Toner. Nous sommes tous allés à Ottawa pour gagner. Nous jouons tous au hockey pour ça. Nous rêvons de victoire, de parade et de célébrations entre amis. Nous avions un groupe spécial. J’ai joué avec d’autres bons groupes dans le passé, mais le hockey universitaire, parce qu’il n’y a pas de transactions, est le niveau de jeu dans lequel tu as la chance de jouer le plus longtemps avec les mêmes gars.»

«Ç’a été un match serré, indique pour sa part le d.g. Luc Michaud. Ce n’était pas notre meilleur match, mais ça allait quand même bien. Le but égalisateur en deuxième a malheureusement commencé par un jeu anodin. Il y a ensuite eu un revirement qui a mené au but de (Charles) Savoie. Pour le troisième but, une mauvaise communication entre les joueurs sur la glace a fait en sorte qu’une passe de l’autre équipe aurait dû être captée. (Édouard) Charron en a ensuite profité pour marquer un but chanceux.»

«C’est sûr que c’est une grande déception pour nous de ne pas avoir été en mesure de livrer la marchandise. C’était l’objectif en venant ici de gagner», mentionne Michaud.

«Par contre, je préfère retenir que nous avons continué de nous améliorer comme équipe. Je suis fier de la façon dont les gars se sont comportés tout au long de la saison. Ils ont fait montre de beaucoup de leadership, particulièrement en deuxième moitié de saison. Il y avait un désir de gagner parmi ce groupe. L’investissement dans le travail était là, tant de la part des joueurs que des entraîneurs. Il y a donc beaucoup de positif à retenir de cette saison», ajoute Luc Michaud.

 

Jacob Dion fier de son parcours

Il y a trois ans, Jacob Dion dit avoir hésité un certain temps avant d’accepter l’offre des Aigles Bleus de l’Université de Moncton. Aujourd’hui, il soutient avoir finalement pris la meilleure décision.

D’abord parce qu’il a ainsi pu préparer tout de suite son plan B avec baccalauréat ès sciences sociales (majeure en criminologie) une fois sa carrière de hockeyeur terminée, mais aussi en raison des amitiés qu’il a noué au fil de ses trois saisons avec l’équipe.

«Je suis un Aigle Bleu pour toujours, affirme le Sherbrookois de 23 ans. J’avais des offres de la East Coast avant d’accepter de venir ici. Mais Luc (Michaud) m’a très bien vendu son programme. Et mon agent Nicolas Riopel m’a également dit beaucoup de bien sur la ville. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de prendre part au championnat canadien à deux reprises. Ce n’est pas rien. En plus, j’ai eu la chance de jouer avec deux de mes meilleurs amis dans la vie, Charles-Édouard Drouin et Jérémy Lapointe.»

Évidemment, Dion avait encore le cœur gros après l’élimination de l’équipe, vendredi. Surtout que l’équipe menait 2 à 1 après 46 minutes de jeu.

«Je tente de trouver le maximum de positif dans tout ce que je fais depuis deux jours. Par exemple, j’ai profité le plus possible de mon dernier voyage en autobus avec les gars. Je soutire tout ce qu’il y a de positif dans ce qu’il reste.»

Dion ajoute qu’il ignore encore où il évoluera la saison prochaine, mais ce sera au sein d’une équipe professionnelle en Amérique du Nord ou encore en Europe.

Beaucoup de nouveaux joueurs à venir

Avec un minimum de sept joueurs qui ne seront pas de retour, Luc Michaud a beaucoup de travail qui l’attend au cours des prochaines semaines. Si le directeur général des Aigles Bleus a discuté avec plusieurs candidats au cours des derniers mois, c’est davantage une fois que les séries éliminatoires de la LHJMQ et de la LHM seront complétées que les premières annonces devraient se faire.

En jetant un coup d’œil aux joueurs qui sont déjà assurés de briller par leur absence lors du camp d’entraînement, on sait déjà que Luc Michaud est à la recherche d’un quart-arrière pour remplacer Jacob Dion.

Plus facile à dire qu’à faire.

«Déjà que tu ne remplaces pas un gars comme Dion facilement, les nouvelles règles de la NCAA font en sorte que tout devient encore plus compliqué au niveau du recrutement, avoue le d.g. du Bleu et Or. Les défenseurs à caractère offensif, ça ne pousse pas dans les arbres. Quand tu en a qui ont ce talent, souvent ils sont approchés par les équipes professionnelles.»

Loïc Usereau (Chicoutimi) et Benjamin Vigneault (Québec), sont deux exemples de défenseurs offensifs qui sont déjà compris à des formations de la NCAA, respectivement avec les Black Bears de l’Université du Maine et les Beavers de l’Université Bemidji State.

Pier-Olivier Roy (Rimouski), William Bishop (Val-d’Or), Anthony Lavoie (Baie-Comeau) et Raphaël Denis (Edmundston) sont probablement des arrières qui sont dans la mire des Aigles Bleus. Le problème, c’est que plusieurs autres universités canadiennes sont probablement aussi aux trousses de ces quatre défenseurs.

À l’attaque, sait fort bien que son entraîneur-chef Derek Cormier aura besoin d’aide avec les départs de Nathaël Roy, Rémy Anglehart, Édouard St-Laurent, Maxime Boudreau et Thomas Cusson.

Mais là encore, les universités américains ont déjà été puisés parmi les meilleurs, soit Jonathan Fauchon (Rimouski), avec les Friars du collège Providence, Louis-Philippe Fontaine (Shawinigan), avec les Lions de Lindenwood University, Jérémie Minville (Gatineau), avec les Falcons de l’Université Bowling Green State, Justin Côté (Québec), avec les Golden Knights de l’Université Clarkson, et le francophile néo-brunswickois Sam Olivier (Drummondville), avec les de New Hampshire.

Antonin Verreault (Rouyn-Noranda), Jacob Mathieu (Rimouski), Olivier Houde (Victoriaville), Hugo Primeau (Sherbrooke), Félix Gagnon et Kassim Gaudet (Chicoutimi) et Yoan Loshing (Shawinigan) sont parmi les noms intéressants, mais encore là les autres universités canadiennes sont vraisemblablement tout autant intéressés.

Idem pour les attaquants issus de la LHM comme Jérémy D’Astous et Carl-Anthony Massé (Edmundston), Justin David (Miramichi) et Dominik Godin (Summerside).

Par contre, si le Bleu et Or avait les yeux sur Charles-Antoine Lavallée (Amherst), Thomas Larouche (Campbellton), Ludovik Tardif (Yarmouth), Jacob Lafontaine (Miramichi) et Zachary Marquis-Laflamme (Truro), il est déjà trop tard puisqu’ils se sont compris avec des universités canadiennes. Lavallée avec les Patriotes de l’UQTR, Larouche avec les Gee-Gees d’Ottawa, Tardif avec les Tigers de Dalhousie, Lafontaine avec les Stingers de Concordia et Marquis-Laflamme avec les Ridgebacks d’Ontario Tech.

«Nous sommes à la recherche des meilleurs éléments disponibles, assure Luc Michaud. Nous regardons pour des joueurs qui sont dans la LHJMQ et dans la LHM. Nous avons eu des discussions avec plusieurs joueurs.»

En bref… Notons que les Aigles Bleus ont confirmé il y a quelques semaines l’arrivée du gardien Olivier Dallaire, qui remplace à titre de troisième gardien le vétéran Dorian Laganière. Dallaire complète en ce moment sa carrière junior avec les Steamers de West-Kent… Parmi les autres joueurs qui pourraient intéresser le Bleu et Or, on trouve Marco Martin, du Blizzard… Les Huskies de la Saskatchewan ont remporté la médaille de bronze en prenant la mesure du Bold de Toronto Metropolitan 4 à 1, dimanche après-midi. En soirée, les Stingers de Concordia et les Gee-Gees d’Ottawa en venaient aux prises…

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