Le ministère américain de la justice a inculpé quatre Américains pour leur rôle dans une tentative de coup d’État en République démocratique du Congo, après que trois d’entre eux ont été remis à la garde des États-Unis cette semaine, selon une plainte pénale rendue publique mercredi.
Marcel Malanga, Tyler Thompson et Benjamin Zalman-Polun ont été condamnés en RDC pour le coup d’État manqué de mai 2024, au cours duquel des hommes armés ont pris pour cible les domiciles de hauts fonctionnaires et ont brièvement occupé le bureau de la présidence dans la capitale Kinshasa.
Ils ont été libérés mardi dans le cadre d’un accord conclu lors d’une visite à Kinshasa du conseiller principal du président Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos.
Un quatrième homme, Joseph Peter Moesser, 67 ans, un poseur de bombes présumé, a été arrêté dans l’État américain de l’Utah, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué de presse.
Les quatre hommes sont accusés notamment de conspiration en vue d’utiliser des armes de destruction massive et de bombarder des installations gouvernementales, ainsi que de conspiration en vue de tuer ou d’enlever des personnes dans un pays étranger, selon le communiqué de presse.
« Les accusés ont planifié, repéré des cibles et identifié des victimes pour l’attaque du coup d’État armé, dans le but et l’intention d’assassiner d’autres personnes, y compris de hauts responsables du gouvernement de la RDC », précise le communiqué. « Ils ont recruté d’autres personnes pour participer à l’attaque armée en tant que personnel de l’armée rebelle et, dans certains cas, ont recruté du personnel en échange d’argent.
Malanga, Thompson et Zalman-Polun font partie des 37 personnes reconnues coupables d’association de malfaiteurs, de terrorisme et d’autres chefs d’accusation par un tribunal militaire congolais en septembre et condamnées à mort pour la tentative de coup d’État.
L’accord pour la libération des trois hommes intervient alors que Washington négocie avec le président congolais, Félix Tshisekedi, des investissements potentiels dans le secteur minier.
Les trois hommes ont nié tout méfait et ont fait appel en vain du verdict, avant que Tshisekedi ne commue la semaine dernière leur peine en prison à vie et ne les remette aux autorités américaines.
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