Les évêques catholiques du Soudan du Sud souhaitent une réponse à l’insécurité et des préparatifs pour les élections
« Quoi qu’il arrive, ils doivent rester en dialogue et s’abstenir de paroles et d’actions qui pourraient contribuer à la violence », ajoutent-ils.
Les évêques catholiques exhortent également le peuple du Soudan du Sud à rester calme et patient pendant la période électorale du pays, et la communauté internationale à soutenir le processus.
Les membres du SCBC se disent en outre préoccupés par le fait que l’accord R-ARCSS ne s’est pas attaqué aux causes profondes des conflits au Soudan du Sud, notamment l’absence de gouvernement constitutionnel, le népotisme, la corruption, les conflits fonciers et l’échec de la bonne gouvernance et de l’État de droit.
L’accord, disent-ils, « a apporté un répit bienvenu, mais en lui-même, il ne résout pas les conflits ».
« Nous pensons que la nation doit regarder au-delà du R-ARCSS et des élections, dépasser les luttes de pouvoir entre les différents partis et factions, et entamer un véritable dialogue national sur le Soudan du Sud que nous voulons, un dialogue indépendant des élites politiques et militaires et qui écoute toutes les voix, en particulier les communautés religieuses, la société civile, les chefs traditionnels et les anciens, les femmes et les jeunes », affirment les évêques catholiques.
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Ils affirment que l’armée ne devrait avoir aucune place dans le gouvernement, que ce soit au Soudan ou au Sud, et ajoutent : « Nous mettons en garde contre les accords de partage du pouvoir quasi-militaires, qui ne sont rien d’autre qu’une mesure temporaire à court terme menant à un véritable gouvernement civil. »
Les membres de la SCBC affirment que l’Église a également souffert de la violence.
Ils font référence au meurtre du père Luke Yugue et de son chauffeur M. Michael Gbeko dans le diocèse catholique de Tombura-Yambio (CDTY), comme étant « le plus récent parmi tant d’autres ».
« Bien que nous soyons prêts à pardonner aux individus, nous condamnons leurs actions et l’impunité dont ils jouissent, et nous exhortons le gouvernement à assumer sa responsabilité de protéger tous les citoyens du Soudan Sud », affirment les membres de la SCBC.
Les évêques catholiques expriment en outre leur inquiétude face à la « situation économique désastreuse du pays et aux souffrances qu’elle cause à notre peuple ».
« Les prix continuent d’augmenter et l’inflation est l’une des plus élevées au monde. Les salaires ne sont souvent pas payés. Les gens n’ont pas les moyens d’acheter les produits de première nécessité et sont confrontés à des difficultés extrêmes. Comme nous l’avons vu dans de nombreux autres pays, cela peut conduire à des protestations, à l’instabilité, à l’insécurité, au désordre et à la violence », déplorent les membres de la SCBC.
Ils exhortent le gouvernement du Soudan du Sud à remédier à cette crise économique.
« Nous demandons et plaidons pour un moment de réflexion et d’écoute », affirment les évêques catholiques dans leur déclaration du 29 juin.
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