Les fabricants de puces pour smartphones se préparent pour la 6G

Même si la 6G n’arrivera pas avant plusieurs années, l’industrie commence à se positionner afin de proposer cette technologie aux consommateurs lorsqu’elle sera prête. Et alors qu’on approche de la date de lancement du Mobile World Congress à Barcelone, les deux principaux acteurs sur le marché des puces pour smartphones évoquent leurs avancées dans ce domaine. Dans un billet de blog, la société Qualcomm présente sa vision pour l’avenir de la connectivité et rappelle que l’année 2025 marque le début des travaux de standardisation de la 6G.

“En fait, nous participerons à l’atelier plénier du 3GPP 6G RAN à Séoul, en Corée du Sud, la semaine suivant le MWC de Barcelone. Nous prévoyons de nombreux défis et travaux passionnants, susceptibles de transformer notre monde”, lit-on dans cette publication. Bien que les futurs standards de la 6G ne sont pas encore connus, on estime que cette technologie arrivera en 2030. L’entreprise américaine évoque par ailleurs ses travaux pour “évoluer la conception des systèmes MIMO pour prendre en charge le nouveau spectre dans la bande moyenne supérieure (c’est-à-dire 7-15 GHz)”. Et celle-ci travaille avec des régulateurs et d’autres acteurs de l’industrie pour que ce spectre soit prêt pour la 6G.

Mediatek, le concurrent taiwanais de Qualcomm, a aussi récemment présenté sa vision de la 6G. Et dans sa publication, cet acteur met surtout en avant la connexion par satellite. “MediaTek estime que l’intégration des réseaux mobiles terrestres et par satellite dans un seul appareil offrira une connectivité mondiale omniprésente. Elle permettra non seulement d’entrer dans une nouvelle ère de services numériques innovants, mais aussi de démocratiser davantage la connectivité mondiale, en donnant accès à l’internet à un plus grand nombre de personnes que jamais auparavant. C’est l’un des éléments fondamentaux de notre vision de la 6G”, lit-on dans la publication. Récemment, Mediatek a annoncé sa participation à un test d’Eutelsat pour la technologie 5G NTN, qui permettra de compléter les réseaux mobiles terrestres avec une communication par satellite.

Les systèmes “Non-terrestrial networks”, une autre axe d’amélioration

Parallèlement au développement de la 6G, de nombreux acteurs travaillent aussi sur la connectivité par satellite pour les smartphones. Actuellement, il existe déjà des solutions qui permettent d’accéder à un réseau sur smartphone, lorsqu’on n’a ni Wifi ni accès aux réseaux mobiles terrestres. Parmi ces solutions, il y a l’offre Direct-to-cell de Starlink (comparable à un réseau 4G), et la communication par satellite qu’Apple propose sur iPhone, en collaboration avec l’entreprise Globalstar.

Néanmoins, on devrait, plus tard, profiter de nouvelles technologies, comme la 5G NTN (Non-Terrestrial Network). Le test qu’Eutelsat a réalisé en utilisant une puce Mediatek, pour la 5G Non-Terrestrial Network, était une première mondiale. Et en attendant la disponibilité de cette technologie, les acteurs de l’industrie travaillent déjà pour que leurs futurs produits prennent en charge celle-ci.

• La 6G ne sera pas disponible avant plusieurs années, mais les travaux de standardisation devraient débuter cette année
• Qualcomm et Mediatek se positionnent déjà pour adopter cette technologie sur leurs puces pour smartphones
• L’industrie travaille aussi sur la 5G NTN, qui permettra de compléter les réseaux terrestres avec la communication par satellite

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