les femmes à la tête d’une instance internationale, une rareté dans le monde du sport

La pionnière Inger K. Frith

Première femme à avoir dirigé une grande fédération sportive internationale, Inger Kristine Frith fait figure de pionnière. La Britannique a présidé la Fédération internationale de tir à l’arc pendant 16 ans, de 1961 à 1977. À sa démission après quatre mandats, elle a été nommée présidente d’honneur de la Fédération, à la tête de laquelle elle a oeuvré pour réintégrer le tir à l’arc au programme olympique.

Née au Danemark, Frith a quitté son pays avant l’occupation nazie en 1940 et servi dans la Royal Air Force comme météorologue. Après avoir épousé un Britannique, le Dr Ronald Frith, elle est devenue archère et a participé aux Championnats du monde pour le Royaume-Uni. Au moment de sa mort, en 1981, aucune autre femme n’avait présidé de grande fédération sportive internationale.

Très peu de présidentes dans les grandes fédérations

Les exemples de femmes présidentes de fédérations internationales gérant des sports olympiques sont rares. En 2022, elles n’étaient que deux : l’Espagnole Marisol Casado, à la tête de la Fédération internationale de triathlon, et l’Écossaise Kate Caithness, présidant celle de curling. La première a enchaîné quatre mandats, de 2008 à 2024. La seconde, elle, a dirigé sa Fédération de 2010 à 2022.

En revanche, les fédérations d’athlétisme, de basketball, de boxe, de cyclisme, d’escrime, de football, de gymnastique, de judo, de natation ou encore de tennis n’ont jamais été présidées par une femme, parfois en plus d’un siècle d’existence.

L’équitation comme exception

Parmi les fédérations internationales, une fait figure d’exception : la Fédération équestre internationale (FEI). Cette dernière, créée en 1921, a été présidée par une femme à 3 reprises dans son histoire. La princesse Anne du Royaume-Uni, ancienne championne équestre, a ouvert la voie de 1986 à 1994. Elle a été suivie par l’infante Doña Pilar de Borbón, membre de la famille royale d’Espagne, jusqu’en 2006. Dans une fédération habituée aux têtes couronnées, c’est la princesse Haya bint al-Hussein de Jordanie qui a pris la succession. Depuis 2014, la présidence est occupée par un homme, le Belge Ingmar De Vos.

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