« Les mentalités sont en train d’évoluer » : la fille du président camerounais prend la parole après son coming-out


« Les mentalités sont en train d’évoluer » : la fille du président camerounais prend la parole après son coming-out. – © Instagram @kingnastyy

La fille du président Paul Biya a créé la surprise en s’affichant en train d’embrasser une autre femme. Un acte qui se veut politique alors que l’homosexualité est illégale au Cameroun.

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Dimanche 30 juin, Brenda Biya, fille du président camerounais et plus vieux dirigeant en exercice au monde, a fait son coming-out sur les réseaux sociaux. Pourtant, dans le pays, l’homosexualité est considérée comme un « crime de droit commun ».

Dans un cliché, supprimé depuis, et sous lequel les commentaires ont été désactivés, Brand Biya, aussi connue sous son pseudo de rappeuse « King nasty », s’est affichée en train d’embrasser sa conjointe, la mannequin brésilienne Layyons Valença.

Actuellement installée à Genève en Suisse, la jeune femme de 26 ans a donné un entretien au « Parisien », et évoqué les lois actuelles dans son pays. « Cette loi existait avant que mon père soit au pouvoir. Je la trouve injuste et j’ai l’espoir que mon histoire la fasse changer. Les mentalités sont en train d’évoluer au Cameroun, notamment chez la jeune génération », a-t-elle exprimé.

Lire aussi >>  Coming out : « la force du témoignage est étonnante »

« Je suis un peu le mouton noir de ma famille »

Après la publication de cette photo, la rappeuse a reçu du soutien, mais aussi une vague de commentaires homophobes dont elle se remet petit à petit. Une réaction à laquelle elle s’attentait, ayant grandi dans un pays où l’homosexualité n’est pas une possibilité. « En politique, il faut être droit et moi, j’ai toujours eu du mal à rester dans le cadre. Je suis un peu le mouton noir de ma famille », estime celle qui a quitté son pays lors de ses années collège.

Au cours de cet entretien, elle confie ne pas avoir concerté sa famille avant la publication de cette photo. « Ils n’étaient pas au courant (…) Mon souhait le plus cher serait d’avoir une conversation directe et ouverte avec mes parents où on mettrait tout à plat. »

Au Cameroun, les couples du même sexe risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende de 20 000 à 200 000 francs CFA.

Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.