les partis d’opposition déçus du refus d’une enquête publique

Des députés de l’opposition se disent déçus du refus du gouvernement de mener une enquête publique sur les contrats d’infirmières
itinérantes.

Un comité de députés issus du Parti progressiste-conservateur, du Parti libéral et du Parti vert a demandé au gouvernement de déclencher une enquête publique sur les contrats dispendieux conclus entre des organismes publics et des firmes d’infirmières privées.

Le gouvernement a rejeté cette demande vendredi soir et a souligné l’audit récent du vérificateur général, Paul Martin, pour appuyer son refus, en affirmant qu’une enquête a déjà eu lieu.

Mais selon des députés qui se sont penchés sur ce dossier lors de réunions du comité des comptes publics, il reste encore des questions à élucider.

«Je suis déçue, mais pas vraiment surprise. Je pense que le gouvernement Higgs ne veut pas faire la lumière sur cette affaire», dit Megan Mitton, députée du Parti vert, au sujet du refus du gouvernement.

Elle croit que ce genre d’enquête aurait permis de savoir «où tout a commencé», et comment le ministère du Développement social a été le premier à faire appel à l’entreprise Canadian Health Labs, la plus dispendieuse des différentes options.

Elle affirme que le comité des comptes publics ainsi que le vérificateur général sont limités dans leurs pouvoirs, et que contrairement à eux, une enquête publique aurait eu le pouvoir d’obliger des gens à témoigner sous serment.

Le député libéral Rob McKee souligne aussi ces pouvoirs spéciaux d’une enquête publique, dont le pouvoir de convoquer des témoins et d’obliger la divulgation de documents.

«Si on pouvait enquêter et convoquer des témoins, comme les fiduciaires, comme le ministre, même le premier ministre, à témoigner sous serment, je pense qu’on aurait une meilleure chance d’arriver au fond de l’affaire.»

Le contrat le plus dispendieux dans cette affaire a été conclu entre Vitalité et l’entreprise Canadian Health Labs, plafonné à 93 millions $.

Il a permis à des infirmières privées d’être rémunérées à 306$ l’heure, soit plus de six fois le salaire d’une infirmière immatriculée du système public au dernier échelon de paie. Vitalité dit avoir obtenu l’accord du gouvernement pour faire le nécessaire pour redresser le système de santé pendant la pandémie, y compris avoir recours à ces services. Le gouvernement nie avoir donné son accord pour ce contrat.

«Ils continuent de se pointer du doigt, les fiduciaires, les régies de santé, le ministre, le premier ministre. […] Je pense qu’on mérite d’avoir plus d’informations et de savoir exactement quel a été le rôle du gouvernement dans cette affaire», dit Rob McKee.

Megan Mitton affirme qu’il est important de faire la lumière sur ces contrats pour éviter des erreurs semblables à l’avenir.

Elle rappelle que le Nouveau-Brunswick n’en est pas à sa première expérience avec des contrats désavantageux pour les contribuables. En 2020, la vérificatrice générale avait souligné certaines lacunes dans le contrat qui lie Ambulance NB à services de santé Medavie.

«Il faut vraiment qu’on corrige les choses, qu’on change le système pour qu’on ne répète pas les mêmes erreurs. Les libéraux et les conservateurs continuent de faire les mêmes choses, et il faut arrêter ça», dit-elle.

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